Pro-Action Développement intervient au Burundi depuis avril 2010 à travers un partenariat établi avec l’association burundaise ‘Œuvre humanitaire pour la Protection et le Développement de l’Enfant en difficulté’ (OPDE). Ce partenariat se traduit à l’heure actuelle par la mise en œuvre d’un programme qui a dans sa globalité et pour objectif l’amélioration durable de la santé de la population et plus particulièrement des enfants de moins de cinq ans, dans les zones de Bujumbura rurale et de Gihanga.
L’ensemble de ce programme mobilise actuellement une équipe locale gérée par un Responsable de Programme. La méthode suivie se base sur une approche participative (PHAST/WAST) afin d’améliorer avec les populations locales leur situation sanitaire liée à l’hygiène et à l’assainissement, ainsi que l’accès à l’eau potable.
Le Programme se décline sur plusieurs volets / projets selon le type de publics (communautés, écoles,…) ou de thématiques (assainissement solide et liquide, EHA, agroforesterie…) parfois spécifiquement ciblés dans le cadre de certains financements obtenus, et notamment le projet visé par cet appel à projet.
Le présent projet s’inscrit dans une ambition globale d’adapter l’agriculture familiale aux contraintes environnementales accentuées par le réchauffement climatique (y compris les questions d’élevage, la lutte contre l’érosion des sols et la gestion de l’eau agricole), et la lutte contre la déforestation et la gestion des espaces forestiers (y compris les mangroves et la lutte contre la déforestation par l’optimisation ou la réduction de l’utilisation du bois de chauffe). Il s’intitule et vise spécifiquement le renforcement de la résilience environnementale et communautaire de la population de Gihanga et Mutimbuzi face au changement climatique (RREC).
Ce projet travaille à plusieurs niveaux :
- Au niveau familial, il s’agit d’adapter et d’optimiser les pratiques culturales, les pratiques de production/gestion de déchets et les pratiques nécessitant de l’énergie fossile ;
- Au niveau communautaire, des activités de promotion de pratiques adaptées sont développées et gérées de façon durable et autonome ;
- A l’échelle communale, les enjeux du changement climatique et les pratiques recommandées sont pris en compte dans les programmes locaux et communaux.
Les activités prévues par le projet sont, entre autres :
- La construction de latrines à déshydratation EcoSan avec séparation d’urines ;
- Le développement d’une recherche-action concernant :
- les cultures résilientes à haute valeur ajoutée,
- les pratiques culturales idéales face au changement climatique (y compris l’agroforesterie),
- les modes d’application optimale de l’engrais issus des latrines EcoSan
- la recherche de compléments locaux à l’engrais EcoSan pour l’amendement et la fertilisation des sols ;
- les actions réduisant les besoins individuels et collectifs en eau, en énergie fossile et en plastique.
- La promotion des résultats obtenus par la recherche-action ;
- La promotion d’activités structurées à finalité environnementale telles que :
- La réduction/valorisation/alternative à la production de certains déchets,
- Les pratiques culturales à haute valeur ajoutée,
- L’amélioration de la résilience de l’environnement,
- La réduction des besoins en calories fossiles, eau ou plastique,
- L’évaluation participative des adaptations mises en œuvre par les ménages.
RESPONSABILITES
L’ingénieur agronome est chargé d’une mission spécifique décrite ci-dessous. Il apporte une expertise technique au projet, collabore avec le coordinateur local et est sous la responsabilité directe du coordinateur au siège de Pro-action développement en Belgique.
MISSION
Dans le cadre du travail fixé par le Conseil d’administration de Pro-Action Développement, l’ingénieur agronome mettra tous les moyens en œuvre pour accomplir les missions principales et spécifiques décrites ci-après. Celles-ci pourront être précisées / étendues par, ou en accord avec, le Bureau exécutif ou le Conseil d’administration de l’Association.
Lancement de la recherche-action
La recherche-action sera menée de façon participative sur deux saisons permettant d’optimiser l’utilisation de l’engrais EcoSan en fonction de chaque culture, d’expérimenter certaines pratiques et de promouvoir les principes d’agroforesterie comme l’installation d’une haie ou l’association de certains arbres sur une parcelle de culture.
L’objectif de cette recherche-action est de pouvoir identifier les cultures potentiellement résilientes à haute valeur ajoutées et les pratiques culturales idéales face au changement climatique ainsi que les modes d’application optimales de l’engrais EcoSan. Il s’agit d’identifier avec les agriculteurs les meilleures combinaisons agricoles optimales d’amendement naturels des sols (via l’utilisation des compostières, de l’ecosan et des ajouts de minéraux et matières organiques produites ou disponible localement), des espèces maraichères, arbres et arbustes les plus adaptés afin d’accroitre la viabilité alimentaire combinée avec une amélioration de l’écosystème local.
La recherche-action suit le process suivant :
1. Diagnostic et analyse SWOT des pratiques maraîchères
2. Analyse de la qualité de la terre initiale
3. Choix des semences et production maraichère
4. Analyse des intrants issus de l’EcoSan
5. Choix et évaluation des intrants locaux complémentaires
6. Adaptation des pratiques
7. Suivi et évaluation de la production
8. Evaluation de la plus-value nutritive
9. Vulgarisation et diffusion des apprentissages
L’ingénieur agronome est responsable du lancement de la recherche-action, en concertation avec le coordinateur local, le CA et le bureau exécutif de PAD et sur base des objectifs fixés.
Suivi des activités strucurées à finalité environnementales (ASFE)
Des activités structurées à finalités environnementales (ASFE) seront développées auprès de différents comités villageois mis en place dans la zone d’intervention. Elles pourront être « génératrices de revenus » mais viseront surtout à ancrer durablement les compétences adéquates dans la zone d’intervention et d’impulser une dynamique collective au niveau de la communauté dans le but d’optimiser l’agriculture familiale et d’augmenter la résilience de l’environnement au changement climatique. Les capacités des 20 comités ciblés seront développées/renforcées afin de garantir un rôle de sensibilisation et de pérenniser les actions menées. Leurs rôles seront valorisés aux niveaux des autorités locales.
L’ingénieur agronome assurera, de façon participative avec les ressources locales, l’identification des ASFE potentiellement pertinentes et pérennes. Il assurera appui, encadrement, soutien, suivi et évaluation des activités.
Suivi administratif, budgétaire et rapportage
L’ingénieur agronome assurera le suivi administratif et financier de sa mission. Il aura une communication régulière avec la coordinatrice du siège de PAD (mail, Skype, téléphone, canevas de reporting…) et accomplira toute autre tâche nécessaire au bon fonctionnement de sa mission.
Candidatures (CV et lettre de motivation) à envoyer pour le 22 novembre 2019 à mallorie@proactiondev.org