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À l’occasion du 5ème anniversaire des Objectifs de développement durable (ODD), nous partageons des initiatives d’OSC qui contribuent de manière efficace et innovante à la réalisation de ces objectifs. Cette semaine, l’ODD 6 : eau propre et assainissement.

Quand on pense aux paysages du Rwanda, avec ses collines verdoyantes et ses forêts luxuriantes, il est difficile d’imaginer que de nombreux habitant·e·s connaissent des problèmes d’approvisionnement en eau. C’est pourtant cette géographie particulière qui peut rendre cet accès problématique. Dans les villages isolés des régions montagneuses de l’Ouest du pays, par exemple, il n’est pas rare de devoir couvrir plusieurs kilomètres afin d’atteindre un point d’eau potable situé dans la vallée. L’abondance des pluies favorise également les inondations et les glissements de terrain, compliquant l’installation et le maintien des infrastructures. On estime qu’environ 50% seulement de la population rurale rwandaise bénéficie de l’eau courante.

Au niveau mondial, selon le site de l’ONU consacré aux ODD, une personne sur trois ne bénéficie pas d’une eau potable gérée en toute sécurité, deux personnes sur cinq ne disposent pas d’une installation de base pour se laver les mains avec de l’eau et du savon, et plus de 673 millions de personnes pratiquent encore la défécation à l’air libre. Or, comme vient nous le rappeler la pandémie de COVID-19, l’assainissement, l’hygiène et un accès adéquat à l’eau potable revêtent une importance cruciale afin de prévenir et de contrôler les maladies. C’est pourquoi le 6ème Objectif de développement durable veut « garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable ».

« Lorsque l’on parle de santé, le pilier est l’eau »

C’est pour répondre à ce défi sanitaire que la Croix-Rouge de Belgique, en partenariat étroit avec la Croix-Rouge rwandaise, met en œuvre un programme de résilience communautaire dans 46 villages répartis dans 5 districts de l’ouest du Rwanda. Le programme se base sur l’approche de « villages modèles » initiée par la Croix-Rouge rwandaise, dans lesquels la communauté est mobilisée autour de ses propres objectifs. Dans un « village modèle », la population, la Croix-Rouge et les autorités locales travaillent ensemble à l’amélioration des conditions d’existence dans des domaines comme la santé, l’eau, l’hygiène, la nutrition, la gestion des risques de catastrophes et l’économie.

Au sein du programme, l’accès à l’eau potable, l’assainissement de l’environnement de vie et l’utilisation de latrines ont rapidement été identifiés comme des priorités. « Lorsque l’on parle de santé, le pilier est l’eau », affirme Issa Sawadogo, Représentant de la Croix-Rouge de Belgique au Rwanda. La première étape est d’acheminer une eau propre vers les villages. « Il faut d’abord aménager la source, en général située dans la vallée », explique Issa, « puis organiser le drainage de l’eau vers les habitations et la rendre disponible sous forme de points d’accès ». L’entretien des infrastructures est pris en charge par les comités locaux de la Croix-Rouge. Rode Kruis Vlaanderen a également mis son expertise au service du projet depuis 2017, en aménageant 21 points d’eau et en réalisant deux adductions d’eau de 4,5 km et 13,5 km qui permettent d’acheminer l’eau vers les communautés. Depuis le début du programme en 2014, 18 sources ont été aménagées, et près de 80 points d’eau installés ou réhabilités.

Les points d’eau, alliés à une sensibilisation constante sur les mesures d’hygiène, ont permis une réduction significative des maladies d’origine hydrique.

Ces points d’eau, alliés à une sensibilisation constante sur les mesures d’hygiène, ont permis une réduction significative des maladies d’origine hydrique (diarrhée, paludisme, infections respiratoires aigües) au sein des communautés. « Ces maladies  touchent surtout les enfants. Or nous avons constaté une réduction de 68% des cas de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans », déclare Issa avec une pointe de fierté. Une autre mesure essentielle d’hygiène que promeut le programme est l’utilisation de latrines, dont le coût reste prohibitif pour beaucoup. La Croix-Rouge a subventionné la construction de plus de 1300 latrines pour les membres les plus vulnérables des communautés, auxquels le projet prête une attention spécifique. Mais selon Issa Sawadogo, « le nombre de latrines construites par les particuliers est encore beaucoup plus élevé. La sensibilisation porte ses fruits ».

La problématique de l’eau est également prise en compte dans sa dimension environnementale. Dans cette région où la topographie et les pluies abondantes favorisent les inondations et les glissements de terrain, des activités de sensibilisation et de formation sont organisées pour renforcer les capacités d’analyse et de réaction en cas de catastrophes naturelles. Des solutions très concrètes sont également mises en place, comme la plantation de milliers d’arbres pour freiner l’érosion des sols et réduire les risques de glissements de terrain. On estime que les volontaires de la Croix-Rouge et les communautés en plantent 100.000 par an ! En favorisant la stabilité des sols, ces plantations permettent aussi d’améliorer la disponibilité des terres agricoles. Une partie des arbres plantés sont d’ailleurs des arbres fruitiers, participant ainsi directement à l’approvisionnement et à l’économie du village.

« Notre approche est d’apporter une réponse globale pour améliorer le quotidien des populations en matière de santé, de nutrition, de gestion des risques, d’économie… », explique Issa. La création de jardins potagers est par exemple encouragée, tout comme l’élevage de petit bétail. En matière de santé, les activités vont des actions de prévention des maladies aux formations aux premier secours, en passant par la sensibilisation à la planification familiale, notamment. Le respect de l'environnement est également une priorité. Un autre aspect essentiel de cette approche est que les populations sont actrices du changement et peuvent ainsi se l’approprier de manière durable. La mobilisation de la communauté encourage aussi l’échange et la solidarité. « Les membres de la communauté se rassemblent autour des mêmes objectifs. Cela favorise la cohésion sociale dans un pays encore marqué par les divisions et contribue à créer les conditions d’une paix durable ».

Plus d’infos : https://action-internationale.croix-rouge.be/rapports/rwanda-lapproche-village-modele/

À l’occasion du 5ème anniversaire des Objectifs de développement durable (ODD), nous partageons des initiatives d’OSC qui contribuent de manière efficace et innovante à la réalisation de ces objectifs. Cette semaine, l’ODD 5 : parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.

Ce 5ème objectif de développement se concentre sur le droit fondamental à la personne, le principe de l’égalité des sexes étant nécessaire à la construction d’une société pacifique et durable. Malgré les progrès engrangés dans ce domaine, de nombreux défis restent à être relevés : changer les lois discriminatoires, améliorer la représentation des femmes en politique, lutter contre les violences basées sur le genre, voici quelques exemples des chantiers à l’horizon 2030. Un ODD que le programme Tamallouk a pris à bras le corps en se focalisant sur une cible bien précise : éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles. 

« Je suis convaincue qu’on ne peut pas réaliser le développement local sans l’implication des deux genres, de celles des hommes et des femmes. On doit vraiment trouver toutes les possibilités pour vivre en paix et construire notre avenir ensemble sur un territoire sans violence. »

Hanane Chniouer, coordinatrice du programme Tamallouk

Le programme Tamallouk, mené par RCN Justice & Démocratie et son partenaire Ain Ghazal, vise à changer les attitudes sociales et judiciaires face aux violences basées (VBG) sur le genre dans la Région de l’Oriental du Maroc. « Suite à notre expérience avec les femmes dans la région – une région très conservatrice », confie Hanane Chniouer, coordinatrice du programme, « nous avons constaté que la source de toute violence est la violence économique. Donc pour parvenir à cette égalité, à cette autonomisation des femmes, automatiquement nous devons travailler aussi sur les violences. On ne peut créer un programme d’égalité sans aussi traiter le problème des violences, ni travailler sur l’autonomisation sans changer les attitudes vis-à-vis des femmes que ce soit au niveau social ou judiciaire. Pour qu’une femme puisse être actrice de sa vie et s’autonomiser, elle doit d’abord sortir du cycle de la violence. »

Un programme multi-acteurs pour engager toute la société vers l’élimination des VBG

Concrètement, ce sont une multitude d’actions destinées à différents publics qui sont menées avec une approche multifocale, pour induire des changements d’attitudes et de pratiques. « Le programme s’adresse à 4 cibles différentes : les femmes tout d’abord. Puis la population locale, sensibilisée par des campagnes, des ateliers. Sensibiliser le grand public est essentiel. » précise Hanane. « En parallèle, il est très important de travailler avec les acteurs judiciaires et également les médias. »

Pour encourager le rejet des violences et aider les victimes à trouver des réponses auprès des services sociaux et judiciaires, le programme organise des groupes de parole entre femmes, des ateliers de communication non-violente avec les hommes, des campagnes de sensibilisations sur le genre dans les écoles, la formation d’animatrices et d’animateurs, un concours vidéo, etc. «  Avec les acteurs sociaux, nous avons mis en place tout un processus d’accompagnement,  avec un circuit d’intervention auprès des femmes victimes de violence, avec la mise en place d’un réseau d’écoute, avec la communication non-violente, et la standardisation des outils. D’autre part, avec les acteurs judiciaires, nous organisons des échanges entre magistrats marocains et leurs homologues belges » précise la coordinatrice du programme. 

Un nombre croissant de femmes se rendent dans les centres d’écoute pour être accompagnées : « Elles osent briser le silence sur la violence. »

Un des impacts de ce programme peut s’observer dans le nombre croissant de femmes qui se rendent dans les centres d’écoute pour être accompagnées : « Elles osent briser le silence sur la violence. Les gens commencent vraiment à oser parler, la violence est rejetée et dénoncée » constate Hanane. Le nombre des femmes victimes de violences qui demandent l’orientation juridique auprès des centres d’écoute est passé de 926 femmes en 2018 à 1164 femmes en 2019, soit un taux d'évolution de 25.7%.

Cet accompagnement sur le terrain sert également à élaborer des rapports d’analyse, un autre moyen de partager les constats et préparer un futur plan de plaidoyers auprès des autorités locales. Les médias comme 4e cible du programme sont également sensibilisés : « Il est aussi important d’impliquer les médias car ils diffusent les représentations des femmes, » ajoute Hanane,  « il s’agit de les sensibiliser à l’approche égalitaire dans le traitement médiatique des différents phénomènes de violence. » 

Une première peine de suivi psychologique dans un jugement pour VBG

« Dans l’échange entre magistrats belges qui a eu lieu en 2018, nous avons découvert l’approche d’accompagnement des auteurs de violence. Cet échange coïncidait aussi avec l’entrée en vigueur de la loi contre les violences à l’égard des femmes. Un des magistrats marocain a été touché par cette expérience. » nous explique la coordinatrice du programme Tamallouk. « Quand lui-même a traité un dossier de ce type un an plus tard, il a commencé à analyser la loi en profondeur, notamment la disposition sur le traitement psychologique du condamné. Et son jugement va faire jurisprudence, c’est une première pour nous : il a prononcé un suivi psychologique du mari violent. » Depuis l’application de la nouvelle loi de lutte contre les VBG, il s’agit d’une première condamnation dans ce sens avec une mise en application de la loi 103.13 et une procédure de responsabilisation des auteurs de violence. Il s’agit d’une véritable avancée dans la lutte contre les violences basées sur le genre au Maroc, notamment sur le risque de récidive. 

Plus d'infos : Page Facebook du programme Tamallouk

Découvrez les lauréats du concours vidéo sur les masculinités positives :

Retrouvez tous les articles "Vers le développement durable" sur notre page consacrée aux ODD.

Le cours annuel de Droit International Humanitaire de la Croix-Rouge de Belgique passe au digital du 9 novembre au 7 décembre 2020.

La Croix-Rouge de Belgique vous propose son cours annuel de Droit International Humanitaire. Pour cette édition 2020, le cours annuel devient ACADIHMIE !

Le programme qui, pour rappel, vous permet de vous initier aux bases du DIH, reste articulé autour de 6 modules thématiques, mais chaque module comprend désormais des activités à réaliser individuellement et librement, en plus des habituelles conférences données par des expert·es du domaine. Et particularité de cette année, en raison du contexte sanitaire, le cours se déroulera exclusivement de manière digitale via une plateforme en ligne.

Au niveau pratique, le prix d’inscription à l’ACADIHMIE s’élève à 140 € par personne et nécessite de se rendre disponible au minimum entre 4 à 5 heures par semaine pendant quatre semaines, du lundi 9 novembre 2020 (date de la première classe virtuelle) au lundi 7 décembre 2020 (date du test écrit).

Infos & inscriptions : https://dih.croix-rouge.be/formations/acadihmie/

C’est notre monde, agissons ensemble ! Rejoignez la Semaine de l’éducation à la citoyenneté mondiale du 16 au 20 novembre 2020.

La Semaine de l’Éducation à la citoyenneté mondiale, kesako ?

La Semaine de l'éducation à la citoyenneté mondiale est une initiative du Centre Nord/Sud du Conseil de l’Europe qui nous invite toutes et tous à repenser notre monde et à agir, en utilisant l'éducation à la citoyenneté mondiale comme un outil de solidarité et de changement. Cette campagne de sensibilisation est déclinée dans différents pays européens et du monde et s’adresse aux écoles, à la société civile, aux associations, etc.

La Semaine de l’éducation à la citoyenneté mondiale contribuent aux 5 principes fondamentaux des Objectifs de Développement Durables des Nations Unies :

Activités d’ECMS en Belgique durant la Semaine 

 16, 18 ET 19 NOVEMBRE -  COMMENT ABORDER LES THEMATIQUES DE LA MIGRATION ET DU VIVRE ENSEMBLE AVEC CHANGE

JRS Europe

Le parcours CHANGE propose des activités pédagogiques pour les élèves du secondaire, permettant de réfléchir de façon critique les questions de la migration et du vivre ensemble. C’est un parcours qui peut aussi être enseigné dans un cadre d'apprentissage en ligne ou hybride. Vous voulez en savoir plus ? Rejoignez-nous pour une séance d’info et d’échange !

 
  • Public cible :  enseignant-e-s dans le secondaire
  • Lieu : réunion en ligne (un lien Zoom vous sera envoyé suite à l’inscription)
  • Dates :  16 novembre : 16h30-17h30; 18 novembre :14h-15h ; 19 novembre : 12h-13h
  • Inscriptions jusqu'au 12/11 ici

 

   17 NOVEMBRE - SEMINAIRE INTERNATIONAL "Quelle régulation des échanges internationaux pour défendre l’agriculture familiale et promouvoir la souveraineté alimentaire?

CSA

Séminaire international rassemblant des organisations agricoles paysannes internationales (Belgique, Canada, Brésil et Sénégal), des académiques et des partis politiques afin de mieux comprendre la thématique “Quelle régulation des échanges internationaux pour défendre l’agriculture familiale et promouvoir la souveraineté alimentaire?”

  • Public cible :  société civile, politiques, chercheur-euses, étudiant-e-s, organisations agricoles, agriculteurs-trices,….
  • Lieu :  webinaire
  • Dates : 17 novembre 
  • Inscriptions ICI.

 

 

ACCOMPAGNEMENT DES ÉCOLES

Plusieurs activités étaient initialement organisées durant la semaine de l'éducation à la citoyenneté mondiale, dont des formations d'enseignant·e·s. Malheureusement, le contexte ne nous permet pas de les concrétiser. Pour le moment. Nous vous proposons alors de découvrir le panel des différents types d'accompagnement proposés par les ONG et Annoncer la Couleur, dans la nouvelle publication « Découvrir le monde, apprendre la solidarité.  ECMS Education à la citoyenneté mondiale et solidaire dans l’enseignement ».  Son objectif ?  Expliquer ce qu’est l’ECMS et sa plus-value dans la formation de vos élèves, comment s’en emparer dans vos (futures) classes et les différents types d’appui que vous pouvez attendre des ONG et d’Annoncer la Couleur. Cette brochure accompagne le catalogue "La solidarité internationale en classe 2020-2022" qui recense une grande diversité d’outils pédagogiques de qualité, sur des thématiques en phase avec les enjeux actuels.  Certains existent en mode digital…  bien utiles en cette période de confinement ! Envie d’une version papier du catalogue et de la brochure ? Commandez-le gratuitement auprès de education@ilesdepaix.org

catalogue-ecm                brochure-ecm     

 

Découvrez des initiatives concrètes en vidéo

 

LA COOPERATION AU DEVELOPPEMENT DURABLE

VIVA SALUD, KIYO, SOLIDAGRO

Vidéo sur l’approche basée sur les droits comme cadre pour une coopération au développement durable. Focus sur les 4 piliers que nous voulons mettre en avant : Des droits plutôt que des besoins, Le rôle de l’Etat, L’empowerment comme outil de mobilisation et L’importance de l’analyse. 

Lien web : https://youtu.be/tWrzY4371Ww

 

DBAGRICOLE

Réalisation par Olivia Cocozza, bénévole chez DBA - Défi Belgique Afrique

L'Équipe Bénévole de Défi Belgique Afrique (DBA) part à la rencontre des agriculteurs·trices de la Ferme de la Sarthe. Le film met en évidence la dichotomie entre la volonté de la société de retourner à la terre, et le manque de relève chez les agriculteurs·trices.

Lien web : https://www.youtube.com/watch?v=VpF-VGjZY1U

 

RESEAU INTERNATIONAL DES JEUNES ET ENFANTS QUI S'ENGAGENT

GEOMOUN

A l’occasion de la Global Education Week, l’ONG Geomoun lancera sa plateforme de promotion des initiatives réalisées par des jeunes et enfants qui s’engagent.

En réalisant le projet « LE SON D’ENFANTS » qui favorise le droit à la participation des enfants en Belgique mais aussi ailleurs, l’ONG Geomoun a constaté que de magnifiques initiatives citoyennes étaient réalisées par des enfants engagés mais que très peu de médias en font la promotion. Elle a dès lors décidé d’initier une plateforme dont l’objectif est de :

  • promouvoir les initiatives citoyennes réalisées ici et ailleurs pour qu’elles inspirent d’autres enfants et jeunes souhaitant s’engager
  • permettre aux jeunes et enfants engagés de se lancer des défis concernant des thèmes de citoyenneté qui les touchent et qu’ils devront relier aux 17 Objectifs de Développement Durable
  • permettre aux jeunes et enfants engagés de se mobiliser et de dénoncer le non-respect de droits fondamentaux.
  • Vous accompagnez des jeunes ou enfants dans la prise en main de leur rôle de citoyen ? Vous désirez promouvoir ce qu’ils réalisent ? Contactez-nous via e-mail : nathalie@geomoun.org
  • Public cible : Jeunes de 6 à 26 ans et tous les adultes qui les accompagnent dans leur réalisation d’initiatives citoyennes
  • Lien web : cette plateforme a été entièrement réalisée par des jeunes qui s’engagent. Découvrez dans le lien suivant les jeunes étudiants codeurs belges et béninois qui ont soumis leurs idées à l’occasion d’un Hackathon de 2 jours en janvier 2020 : https://www.youtube.com/watch?v=DzLaI5Md5sQ

 

LE SON D'ENFANTS

GEOMOUN

LE SON D’ENFANTS invite des enfants d’ici et d’ailleurs à s’informer et à s’exprimer ensemble au sujet de la société et à ne pas être passifs face aux problèmes qu’il peut y avoir. Grâce au travail de réflexion fait en classe, les enfants vont aussi réfléchir aux interconnexions des enjeux de société. Ce qui se passe ici, se passe-t-il là-bas ? Ce que je peux faire ici, a-t-il un impact là-bas? Eux aussi, à leur échelle, ont le droit de faire connaître leur opinion, d’interpeler les adultes et les politiques. Et ils agissent car ils sont les acteurs du monde d’aujourd’hui.

 

JOURNÉE D'INSPIRATION POUR ENSEIGNANT·E·S

Annoncer la Couleur

Le programme fédéral d'éducation à la citoyenneté mondiale, Annoncer la Couleur - Enabel, organise des journées d'inspiration pour les enseignant·e·s de tous niveaux et tous réseaux : conférences, ateliers par et pour les profs, forum d'outils pédagogiques... Ces journées sont organisées en partenariat avec d'autres acteurs de l'éducation à la citoyenneté mondiale : la CNAPD, le CNCD 11.11.11, Entraide&Fraternité, l'asbl Education et Formation au Développement Durable, Géomoun, Iles de Paix, RCN Justice&Démocratie, Oxfam Magasins du monde.

 

CAMPAGNE VIDÉO #GEW2020

Durant la semaine, plusieurs capsules vidéo seront publiées sur notre page Facebook "La solidarité internationale en classe", présentant des témoins de l'ECM qui nous présentent en 1 minute ce qu'est pour elles/eux un·e citoyen·ne du monde. N'hésitez pas à commenter et partager vos propres expériences et définitions !

 

Et vous dans tout ça ?

Rejoignez d'autres citoyen·ne·s dans cette semaine de sensibilisation et d'action et contribuez à un monde plus durable et équitable. Partagez vos projets et activités  pour repenser nos habitudes et nos modes de vie ou de consommation, mais aussi pour trouver de nouveaux modes d'éducation et de socialisation.

 

Contact

Vous souhaitez partager une activité d'éducation à la citoyenneté mondiale organisée durant la semaine du 16 au 20/11 ou une vidéo présentant un projet concret ?  Envoyez-nous ce formulaire complété auprès de :

A l’occasion du 5ème anniversaire des Objectifs de développement durable (ODD), nous partageons des initiatives d’OSC qui contribuent de manière efficace et innovante à la réalisation de ces objectifs. Cette semaine, l’ODD 4 : l'accès à une éducation de qualité.

Plus de 260 millions d’enfants et d’adolescents n’étaient pas scolarisés en 2018, un chiffre que vise à réduire l’ODD 4 focalisé sur l’accès à l’éducation. Même si des progrès majeurs ont marqué la décennie avec un meilleur taux de scolarisation, la poursuite de l’ODD 4 reste centrale. Pour Aurélie Vanossel, gestionnaire de programme au Bénin pour l’OSC VIA Don Bosco, « l’éducation est vraiment transformatrice, il y a vraiment un effet démultiplicateur pour beaucoup d’aspects du développement durable. Investir dans l’éducation, la jeunesse, c’est investir sur l’avenir : notamment au Bénin qui compte une population très jeune (43 % de la population a moins de 15 ans). Cela représente également une manne importante d’acteurs pour transformer le pays bien que c’est aussi un défi d’offrir une formation de qualité à tous·tes ! » 

Le soutien à l’insertion socio-professionnelle des jeunes au Bénin

En 2019, le projet de coopération internationale de VIA Don Bosco touchait 72 écoles d’enseignement professionnel à travers le monde, 13 agences nationales pour l’emploi, 22 630 élèves, dont 44 % de filles et 732 enseignants qui ont bénéficié d’une formation.

Le projet au Bénin permet de bien illustrer l’ODD 4 par des actions concrètes : « Au Bénin, nous travaillons avec 3 écoles techniques et professionnelles, 1 bureau d’emploi et 1310 élèves ont été accompagnés en 2019 ». VIA Don Bosco, avec ses partenaires, Protos, APEFE et la Croix Rouge de Belgique et béninoise, soutient l’accès des garçons et des filles à l’enseignement professionnel pour leur permettre d’acquérir les compétences nécessaires et s’intégrer socialement et professionnellement dans la société.

L’éducation reste un pilier essentiel de la mobilité socio-économique et constitue un moyen d’échapper à la pauvreté : des bancs de l’école à la maîtrise d’un métier et à l’emploi, les jeunes passent par de nombreuses étapes qui impliquent divers acteurs de la société.

« Avec chacune de ces écoles », explique Aurélie, « il y avait déjà un trajet de renforcement de la qualité de l’éducation, il y a également un renforcement de l’école, par rapport à sa gestion, son autonomie avec un travail important sur le principe de durabilité, sociale, technique mais aussi financière. Et pour nous, les écoles-entreprises fonctionnent comme un moyen pour apprendre aux jeunes, d’un côté ce qu’est le monde du travail, ça leur donne une première expérience mais aussi pour améliorer la gestion, la durabilité financière. »

Ce projet donne aux entreprises une véritable vitrine avec un volet production et vente. Aurélie poursuit par un exemple dans une école du centre du Bénin à Parakou : « ils ont une menuiserie dans laquelle ils développent des compétences techniques, professionnelles, et aussi ce qu’on appelle les life skills. Pour nous, cela illustre bien l’ODD 4 évidemment, qui concerne non seulement la qualité de l’enseignement mais aussi le lien avec l’insertion professionnelle. »

Un trajet d’accompagnement des jeunes : de la formation à l’emploi

L’éducation reste en effet un pilier essentiel de la mobilité socio-économique et constitue un moyen d’échapper à la pauvreté : des bancs de l’école à la maîtrise d’un métier et à l’emploi, les jeunes passent par de nombreuses étapes qui impliquent divers acteurs de la société. « Un trajet dans une de ces écoles entreprises permet, au niveau du changement, d’avoir une bonne fondation avec une bonne qualité d’enseignement de base, puis une bonne gestion scolaire, et enfin, le lien avec les entreprises ». VIA Don Bosco travaille en trinôme avec les écoles, les bureaux d’emploi pour développer les réseaux, en favorisant « le renforcement des capacités » et en incluant « également les familles, les parents dans le processus de changement, toute la communauté éducative : les associations de parents, d’anciens élèves..etc ».

Pendant et après leur formation, les jeunes sont guidés vers le monde du travail, notamment via les bureaux d’emploi. Ils apprennent aussi à se familiariser avec les principes de base de l’entreprenariat, notamment pour travailler en tant qu’indépendants après leur formation. « En terme d’impacts », ajoute Aurélie, « nous constatons une bonne évolution de l’insertion des jeunes, avec une augmentation du nombre de jeunes qui ont effectivement trouvé un travail dans l’année de leur sortie de formation. Nous veillons aussi à la qualité des stages, des relations avec les employeurs et puis la qualité de l’enseignement en général. ».

Réduire les inégalités par l’éducation : no one left behind !

Quatrième axe de travail, le volet genre du projet se focalise sur l’équité du genre,  avec la sensibilisation de la communauté éducative. « Par exemple, nous montrons qu’une fille peut faire de la mécanique, de la soudure, de la menuiserie, chauffeuse de camion etc. : ce sont des changements de mentalités, mais qui restent compliqués, comme chez nous en Belgique aussi ! ». Avec cette attention particulière à la scolarisation des filles, ce projet s’attaque aussi aux préjugés sur les filières professionnelles : « Quand on prend le chiffre de la proportion de filles dans ces écoles, 8 %, on peut avoir l’impression que ce n’est pas beaucoup. Mais il faut savoir que ces écoles techniques et professionnelles forment à des métiers dits « d’homme », des filières très orientées « masculines » à la base. Donc ces 8 % de filles représentent déjà un bon résultat ».

L’éducation est vraiment transformatrice avec un effet démultiplicateur en terme d’atteinte des ODD : ici nous travaillons en même temps sur l’éducation, le travail décent et le genre : ces ODD sont vraiment interconnectés

Dans ce projet au Bénin, ce sont plusieurs objectifs de développement durables qui se croisent pour améliorer l’insertion professionnelle des jeunes « selon le principe des ODD : Leaving no one behind ! » ajoute Aurélie.« Pour nous l’éducation est vraiment transformatrice avec un effet démultiplicateur en terme d’atteinte des ODD : ici nous travaillons en même temps sur l’éducation, le travail décent et le genre : ces ODD sont vraiment interconnectés ». Par exemple, dans le projet au Bénin, l’accent a été mis tout particulièrement sur l’accès une formation de qualité menant à un emploi de qualité : « A partir d’enquêtes avec les jeunes, nous avons identifié 3 critères, puis nous avons mesuré ces critères : ainsi ils peuvent savoir ce qu’est un travail décent, d’une toute petite couverture sociale jusqu’au contrat écrit pour le jeune, un minimum stable, un emploi en adéquation avec leur formation. Et les bureaux d’emploi restent en contact avec les jeunes même après leur sortie de l’école, pour suivre leur parcours. »

L’éducation apparaît comme un moyen indispensable pour atteindre d’autres objectifs de développement. Grâce à l’accès à un enseignement de qualité, les jeunes peuvent s’insérer professionnellement, accéder au marché du travail et rompre avec la pauvreté. L’ODD 4, dans ses interconnections avec les autres objectifs, est un pilier essentiel à la réduction de la pauvreté, tout en participant à la construction de sociétés plus égalitaires et pacifiques.

Plus d'infos : https://www.viadonbosco.org/fr/pays/bénin

 

Retrouvez tous les articles "Vers le développement durable" sur notre page consacrée aux ODD.


A l’occasion du 5ème anniversaire des Objectifs de développement durable (ODD), nous partageons des initiatives d’OSC qui contribuent de manière efficace et innovante à la réalisation de ces objectifs. Cette semaine, l’ODD 3 : Permettre à tous de vivre en bonne santé.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus d’un milliard de personnes dans le monde vivent avec un handicap. 15% des personnes les plus pauvres souffrent d’incapacité. Or les personnes handicapées sont notamment plus exposées aux risques de violence, aux abus de tous types, à la pauvreté et à l’exclusion ; elles sont aussi plus susceptibles d'être en mauvaise santé que les personnes non handicapées. Discrimination, manque d’information, des professionnel·le·s de la santé pas assez formé·e·s à une prise en charge adaptée, difficultés d’accès ou encore un manque de moyens financiers… voilà des exemples de barrière à l’accès aux soins de santé auxquelles ces personnes se voient souvent confrontées.

Certains ODD font explicitement référence aux personnes handicapées, notamment l’ODD 1 - éradication de la pauvreté, l’ODD 4 - accès à une éducation de qualité ou l’ODD 8 - accès à des emplois décents. Cependant, l’accès non discriminant à des traitements de qualité reste un préalable pour qu’une personne handicapée puisse exercer pleinement ses droits à une éducation ou à un emploi.

Ces ODD guident la stratégie de Handicap International Belgique en République Démocratique du Congo, une stratégie qui s’articule autour de trois axes : prévention, soins et réinsertion. Au cœur de la mission de l’organisation, sensibiliser sur le handicap, identifier les personnes touchées, les soigner et leur donner une place à part entière dans la société.

Au cœur de la mission de l’organisation, sensibiliser sur le handicap, identifier les personnes touchées, les soigner et leur donner une place à part entière dans la société.

A Kinshasa, des équipes mobiles composées de personnel local de Handicap International se déplacent plusieurs fois par semaine dans le quartier de Selembao, l’un des quartiers les plus défavorisés de la métropole congolaise. Ils y assurent le suivi des traitements des personnes souffrant d’incapacité. Mais un autre aspect important du travail de ces agents communautaires est l’identification de nouveaux cas potentiels. « Il s’agit pour beaucoup d’enfants qui vivent isolés, cachés par leur famille pour laquelle leur handicap est une honte. Dans le seul quartier de Selembao, nos équipes peuvent trouver jusqu’à 15 nouveaux cas par jour ! », explique Antoine Sépulchre, responsable communication de l’organisation. Dans la seule ville de Kinshasa, on estime que 300.000 enfants vivent avec un handicap. A travers la participation à des comités de quartier, le bouche à oreille, et en gagnant la confiance des habitant·e·s, les équipes mobiles incitent les familles à parler d’un handicap qui se cacherait peut-être en leur sein. « La sensibilisation est un aspect important de notre travail à Kinshasa. Il s’agit d’améliorer l’image de la personne en incapacité » continue Antoine Sépulchre. « Cela se traduit aussi par des actions de sensibilisation à la sécurité routière, par exemple, mais également par un plaidoyer constant auprès du gouvernement congolais pour améliorer les infrastructures de soins et la place de la personne handicapée dans la société ».

Implanté au cœur du quartier de Selembao, l’hôpital de Makala est un bon exemple des résultats de ce plaidoyer. Jusqu’en 2019, cet hôpital ne proposait aucun service de réadaptation pour les personnes en incapacité. Dans ce pays touché par la violence, la précarité et les maladies, et alors que le Covid-19 menace un système de santé déjà fragile, il ne s’agissait simplement pas d’une priorité de politique nationale. Aujourd’hui, le soutien de Handicap International a permis de créer et d’équiper un service de kinésithérapie flambant neuf. Leurs équipes, entièrement composées de personnel local, y soignent, forment des professionnel·le·s de la réadaptation, mettent en place des ateliers orthopédiques… Le service accueille aujourd’hui plusieurs dizaines de patient·e·s chaque jour.

A quelques kilomètres de là, à l’hôpital Bemba (voir photo ci-dessus), le travail de Handicap International se concentre sur la formation du personnel hospitalier à la prévention et la détection de handicap à la naissance. Ces activités ont permis de passer de 5 décès maternels par mois à 1 décès maternel par mois en moyenne. En même temps, elles permettent la prise en charge des patient·e·s dès le plus jeune âge. Pour Antoine Sépulchre, « au plus tôt on identifie le handicap, au plus tôt on peut intervenir, et cela augmente considérablement les chances des enfants de se développer et de vivre une vie normale ».

Au plus tôt on identifie le handicap, au plus tôt on peut intervenir, et cela augmente considérablement les chances des enfants de se développer et de vivre une vie normale.

Une vie normale qui passe, pour les enfants, par la scolarisation. Avec le soutien de Handicap International, plusieurs écoles de Kinshasa ont été adaptées afin de rendre possible l’accueil d’enfants handicapés, avec des résultats encourageants. Ces écoles deviennent à leur tour des lieux de sensibilisation : « des élèves viennent trouver les membres du personnel pour leur parler de leur sœur ou de leur frère en situation de handicap et nous demande de les aider ».

En améliorant l’accès aux soins des personnes en incapacité, en particulier les enfants, Handicap International contribue à améliorer leurs conditions de vie, mais aussi à changer les mentalités et l’image de la personne handicapée en République Démocratique du Congo.

Plus d’infos : https://www.handicapinternational.be/fr/pays/republique-democratique-du-congo

 

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Le Portail Qualité d'ACODEV fait peau neuve

  1. Créé par Raquel REYES I ...
  2. Le 09/10/2020
  3. Dans ACODEV
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