- Créé par Maria Isabel ANSION
- Le 19/09/2013
- Dans Financements Info à promouvoir
Deux rapports mettent en avant les défis à relever au niveau belge et européen pour l'aide au développement
L'aide, catalyseur de développement ou variable d'ajustement budgétaire ?
C'est la question que pose le CNCD-11.11.11, dans son dernier rapport sur l'aide belge au développement. L'analyse est faite selon trois axes :
- La quantité de l'aide : L'aide a diminué entre 2011 et 2012, il s'agit d'une baisse historique (voir schéma plus bas) ; et elle diminue encore dans les contrôles budgétaires de 2013 et 2014. Ces diminutions n'ont pas touché les projets dans les pays les moins avancés et les projets issus d'ONG de développement. Toutefois, le CNCD-11.11.11 recommande notamment d'adopter une loi budgétaire afin d'atteindre progressivement le 0.7 % du RNB pour l'APD.
- L'efficacité de l'aide : La Belgique a adopté des Lois (notamment la nouvelle Loi sur la coopération au développement) et des stratégies qui s'inscrivent dans le respect des principes de la Déclaration de Paris (2005). Cependant, le rapport met en évidence le manque de prévisibilité de l'aide, une absence de cadre formel de concertation pour l'élaboration des stratégies par pays, ainsi que l'absence de lignes directrices en matière d'aide budgétaire.
- La cohérence des politiques pour le développement : Bien que cette préoccupation soit inscrite dans la nouvelle Loi pour la coopération au développement, sa concrétisation reste difficile : les incohérences sont toujours là, mais surtout, rien ne bouge dans les structures existantes pour travailler sur cette problématique.
Évolution de la part de l'APD dans le RNB en Belgique et dans les pays du
CAD de l'OCDE depuis 2000
Plus d'infos sur le site du CNCD-11.11.11.
Pleins feux sur la cohérence des politiques au service du développement
Concord présente dans son rapport l'impact réel des politiques de l'UE sur la vie des pauvres. Concord souligne que l'UE est la seule région dans le monde à avoir instauré une obligation de redevabilité sur les incidences de ses politiques sur les plus démunis de la planète. Ceci étant les outils de prévention mises en place à cette fin sont inéfficaces et inadéquates. Par ailleurs au niveau des états, plusieurs intitiatives existent mais la situation est très différentes d'une pays à l'autre. Le rapport note qu'en Belgique il y a une certaine volonté politique et qu'elle travaille aux mécanismes nécessaires pour la concrétiser.
Le rapport explique ensuite très concrètement l'impact des incohérences via des exemples :
- Financement pour le développement : Comment l’UE peut-elle mettre fin aux flux financiers illicites qui privent Caroline Muchanga et sa famille en Zambie, comme beaucoup d’autres citoyens des pays en développement, de leurs droits sociaux fondamentaux ?
- Sécurité alimentaire et nutritionnelle : Comment l’UE peut-elle faire en sorte que Halima Ally de Tanzanie et d’autres commeelle bénéficient de ses investissements dans l’agriculture ?
- Changement climatique et ressources naturelles : Comment l’UE peut-elle aider Adoaga Ousmane au Tchad, Máxima Acuña Atalaya au Pérou et les populations locales d’autres pays en développement à tirer parti de leur environnement et de leurs ressources naturelles ?
Plus d'infos sur le site du CNCD-11.11.11.