CONTEXTE DU PROJET
UN PROGRAMME COMMUN
Viva Salud, KIYO et Solidagro collaborent au sein d’un programme commun co-financé par le Service public fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement depuis 2017 et jusque fin 2021. Ce programme a pour cadre l’approche basée sur les droits et est actif dans 11 pays : en Belgique, en Bolivie, au Brésil, au Burkina Faso, au Burundi, en Bolivie, au Brésil, au Mali, au Maroc, en Palestine, aux Philippines, en RD Congo et au Sénégal.
TROIS ORGANISATIONS
Viva Salud soutient le développement d'un vaste mouvement social en faveur de relations sociales, économiques et politiques justes. Pour cela, Viva Salud agit conjointement et en solidarité avec des partenaires et des réseaux qui se mobilisent pour le droit à la santé, le développement souverain et la justice sociale en Palestine, aux Philippines, en RD Congo, au niveau international et en Belgique.
KIYO fait de l’empowerment avec les enfants et les jeunes pour qu’ils puissent prendre leurs vies en charge et réaliser leurs droits. Avec ses partenaires, KIYO renforce leurs compétences à la vie et techniques. Cela leur permet d’apporter un changement individuel, sociétal et positif en tant que citoyens du monde.
Solidagro contribue à la réalisation du droit mondial à l'alimentation et l’eau en promouvant le système alimentaire agro-écologique. Dans la chaîne qui va de la production à la consommation, nous convainquons les organisations et les individus de se tourner vers l'agriculture écologique et ses produits. Nous renforçons les mouvements qui défendent l'agroécologie, et nous plaidons auprès des gouvernements pour qu'ils créent un cadre juridique et mettent en œuvre des politiques efficaces qui favorisent l'agroécologie. Nous contribuons à réduire la concentration de pouvoir dans le système alimentaire industriel, à plus de souveraineté alimentaire pour des nations et des peuples, et à accroître la justice climatique.
UNE APPROCHE PAR LES DROITS
Viva Salud, KIYO et Solidagro estiment que chaque développement est basé sur la réalisation de droits. Qu’il s’agisse des droits de l’enfant, du droit à la santé ou du droit à l’alimentation, ce n’est que quand les détenteurs de droits seront en mesure de pouvoir revendiquer leurs droits que les porteurs d’obligations, et en premier lieu – mais pas seulement – les autorités, rempliront, défendront et promouvront ces droits.
BELGIQUE
Avec le programme en Belgique, le programme commun voulait contribuer à ce que les titulaires d’obligations intègrent et appliquent l’approche par les droits pour le développement dans leurs politiques et que finalement les droits des détenteurs de droits soient mieux garantis.
Le programme Belgique est divisé en 4 objectifs spécifiques (OS) : le travail dans les écoles (OS1), le travail avec les organisations sociales (OS2), l’agrandissement et le renforcement de notre base sociale (OS3) et le travail de plaidoyer (OS4). KIYO et Solidagro sont les seules organisations concernées par l’OS1, pour le reste, Viva Salud, KIYO et Solidagro sont concernées par les 3 autres OS. Le 3e OS ne doit pas être évalué dans le cadre de cette évaluation.
Chaque organisation est responsable du suivi d’un ou de deux OS via un staff de son organisation : KIYO est responsable de l’OS1, Viva Salud des OS2 et OS4 et Solidagro de l’OS3.
La coordinatrice du programme commun coordonne le travail en Belgique de manière transversale et générale.
CLAUSE CORONA
La crise de la corona que nous connaissons depuis mars 2019 aura un certain impact sur les résultats de notre programme mais également sur le déroulement de ces évaluations. Nous en discuterons avec les évaluateurs/trices lorsque ceux-ci/celles-ci auront été recruté.es et analyserons avec eux les différentes possibilités et la flexibilité qui devra être nécessaire.
OBJECTIF DE L’ÉVALUATION FINALE
En évaluant notre travail dans les 11 pays dans lesquels nous sommes actifs, nous pourrons apprendre de ces 5 années de travail et rendre des comptes sur les résultats obtenus pour chaque objectif spécifique sur la base des critères du CAD : pertinence, cohérence, efficacité, efficience, impact et durabilité.
En Belgique, nous avons 4 objectifs spécifiques. Viva Salud, KIYO et Solidagro sont concernées par le travail en Belgique. Le 3e objectif spécifique, celui lié au renforcement et à l’élargissement de notre base sociale, ne doit pas être évalué car il est déjà évalué dans le cadre d’un parcours d’apprentissage d’une durée de 4 années sur les évaluations d’impact mené par HIVA-KUL et financé par la DGD.
OBJECTIF SPÉCIFIQUE 1 : LE TRAVAIL DANS LES ÉCOLES
« Des élèves en Belgique, quelle que soit leur origine (genre, religion et statut socio-économique), revendiquent leurs droits individuels et collectifs, et s'engagent en entreprenant des actions solidaires. »
Résultats :
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Les garçons et les filles dans les écoles secondaires sont conscients de la problématique mondiale des droits et comprennent que, indépendamment de leurs origines, ils sont capables de créer du changement dans leurs environnements.
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La politique de l’école est adaptée en fonction d’une perspective des droits de l’enfant et/ou du droit à l’alimentation.
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Les acteurs de l’école au sens large sont impliqués dans la réalisation de projets visant à promouvoir le droit à l’alimentation et/ou les droits de l’enfant.
OBJECTIF SPÉCIFIQUE 2 : LE TRAVAIL AVEC LES ORGANISATIONS SOCIALES
« Des organisations sociales et des acteurs belges de la coopération au développement sont renforcés et se mobilisent afin de faire valoir les droits de l'enfant, le droit à l'alimentation et le droit à la santé, avec un focus sur l'approche basée sur les droits. »
Résultats :
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Des organisations sociales sont renforcées dans leur contenu pour lutter pour le droit à l'alimentation, à la santé, et les droits de l'enfant, avec un focus sur l'approche basée sur les droits.
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Les organisations sociales ont renforcé leurs capacités organisationnelles.
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Les acteurs belges de la coopération au développement sont renforcés dans leur contenu et analysent leurs projets dans le Sud en utilisant une approche basée sur les droits des enfants.
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L'expertise du consortium sur l'approche basée sur les droits bénéficie d’une reconnaissance plus large auprès des organisations sociales, des réseaux et des acteurs de la coopération au développement.
OBJECTIF SPÉCIFIQUE 4 : LE TRAVAIL DE PLAIDOYER
« Des décideurs politiques réagissent aux recommandations de réseaux d'intégrer l'approche basée sur les droits et de lui donner la priorité dans leurs politiques. »
Résultats :
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Les réseaux ont renforcé le soutien aux exigences politiques spécifiques promouvant le droit à la santé.
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Les réseaux ont renforcé le soutien aux exigences politiques spécifiques au profit du droit à l'alimentation.
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Les réseaux ont renforcé le soutien aux exigences politiques spécifiques promouvant les droits de l'enfant.
QUESTIONS D’ÉVALUATION
Nous aimerions que l’évaluation nous donne les réponses aux questions suivantes :
PERTINENCE
1. Les problèmes adressés sont-ils pertinents (est-ce qu’ils contribuent aux changements identifiés dans la théorie du changement) et répondent-ils aux besoins des groupes cibles ?
COHÉRENCE
2. L’intervention du programme et les spécificités de l’approche droits qu’elle veut mettre en avant apporte-t-elle une valeur ajoutée dans le secteur de la coopération au développement ?
EFFICACITÉ
3. Dans quelle mesure les résultats sont-ils tous atteints et de bonne qualité ?
4. Est-ce que l’objectif spécifique est réalisé ?
EFFICIENCE
5. Des économies d’échelle ont-elles été réalisées grâce au travail en programme commun ?
Impact
6. Quelles sont les retombées potentielles de l’action à moyen et long terme ? (il peut s’agir d’effets aussi bien positifs que négatifs, prévus ou imprévus)
DURABILITÉ
7. Les conditions sont-elles remplies pour faire perdurer les effets de la stratégie appliquée à l’issue de l’intervention ? (par exemple participation et implication des groupes cibles/acteurs intermédiaires, effet multiplicateur, intégration dans des organisations/politiques existantes, création d’une base de soutien, intégration dans la politique, outils, instruments et méthodes développés…)
8. Les groupes cibles disposent-ils des capacités nécessaires (en ce y compris les outils développés dans le cadre de l’intervention) pour prendre eux-mêmes l’initiative de l’intervention et/ou la responsabilité de poursuivre les résultats à l’issue de l’intervention ?
Pour chaque question d’évaluation, il est attendu que le rapport final dégage :
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des éléments d’amélioration ;
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les bonnes pratiques/facteurs de réussite ;
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des pistes de solutions sous forme de recommandations.
RAPPORT
Afin de pouvoir garantir une certaine analyse comparative des différentes évaluations, nous aimerions que toutes les évaluations suivent le template suivant :
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une table des matières
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une liste des abréviations
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une synthèse de maximum 2 pages (pouvant être utilisée comme document indépendant)
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introduction qui comprend les objectifs de l'évaluation, l'approche, les techniques utilisées et les limites de l'évaluation, le cas échéant
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une évaluation couvrant les critères repris dans ces termes de référence (pertinence, cohérence, efficacité, efficience, impact et durabilité) et donnant clairement une réponse aux questions d'évaluation qui y sont liées
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les leçons apprises
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les conclusions et recommandations
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annexes
Le rapport pourra être rédigé en français ou en néerlandais et ne pourra pas dépasser 20 pages pour la Belgique (annexes non comprises).
MÉTHODOLOGIE
Nous voudrions que l’évaluateur/trice mette en place une méthode participative. Il faudra tenir compte de plusieurs paramètres :
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l’innovation : Nous serions ravis de pouvoir discuter et voir appliquer des méthodologies innovantes (telles que le Qualitative Impact Protocol, par exemple).
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la combinaison : Il nous parait intéressant (mais pas nécessaire) de combiner certaines évaluations, telles que cette évaluation des 4 objectifs spécifiques de la Belgique, avec le
Brésil, le Burundi et le Maroc en mode desk study, voire même avec l’évaluation terrain de la
RD Congo. Cela permettrait à l’évaluateur/trice de gagner en temps de préparation et de compréhension du programme commun.
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les langues : le français et le néerlandais pour collaborer avec l’équipe de Viva Salud, KIYO et Solidagro et bien comprendre les documents liés à notre programme commun.
La proposition de services de l’évaluateur/trice devra prendre en compte ces différents aspects et indiquer comment il/elle compte s’y prendre.
PLANNING DU PROCESSUS
Timing
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Etape
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Février 2021
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Recrutement de l’évaluateur/trice
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Mars-Avril 2021
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Développement de la méthodologie
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Juin-Août 2021
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Préparation de l’évaluation
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Septembre 2021
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Déroulement de l’évaluation
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Octobre 2021
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Rapport intermédiaire disponible et session de restitution
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Novembre 2021
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Rapport final disponible
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Janvier 2022
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Réponse managériale disponible
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BUDGET INDICATIF
Pour permettre à un.e évaluateur/trice externe de mener à bien cette évaluation finale, Viva Salud, KIYO et Solidagro disposent d’un budget de €8.000.
Doivent être compris dans le budget :
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Les journées de préparation pour analyser les documents existants et rencontrer certains staffs (directeurs, coordinateurs Belgique de chaque organisation, coordinatrice du programme) ;
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Le temps de travail pour mener l’évaluation ;
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Les frais de transport national, les per diem et les frais de consultance pour la réalisation de l’évaluation ;
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La rédaction d’un rapport intermédiaire, sa présentation lors d’une restitution aux staffs des 3 organisations et la rédaction d’un rapport final.
SOLLICITER
Les candidat.e.s intéressé.e.s sont invité.e.s à adresser leur candidature pour le 21 février 2021 au plus tard à Fanny Polet, coordinatrice du programme commun, fanny.polet@kiyo-ngo.be, composée des documents suivants :
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un curriculum vitae ;
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une proposition technique de 5 pages maximum décrivant l’approche méthodologique, le plan de travail et la combinaison de certaines évaluation le cas échéant ;
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un devis détaillé ;
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un exemple pertinent d'une évaluation antérieure réalisée par l'évaluateur ;
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l’engagement à suivre notre code éthique (voir plus bas).
Ces documents peuvent être rédigés en français ou en néerlandais.
Voici la grille d’évaluation qui sera utilisée pour apprécier les offres reçues :
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Pondération
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Offre X
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Offre Y
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Offre Z
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Expérience de l'évaluateur (pertinente pour l'expertise requise pour cette évaluation)
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15 points
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Proposition calendrier et communication
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10 points
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Compréhension du contexte et des enjeux de l'évaluation
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15 points
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Méthode d'évaluation proposée
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25 points
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Langues
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20 points
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Combinaison de plusieurs évaluations
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15 points
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Total qualité
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100 points
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Prix soumis
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en euro
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Ces offres seront évaluées par un comité composé de la coordinatrice du programme commun et des chargés de programme pour la Belgique de Viva Salud, KIYO et Solidagro.
ANNEXES
L’évaluation doit être réalisée selon les exigences les plus strictes en matière d’intégrité et dans le respect des croyances, et des us et coutumes des environnements sociaux et culturels dans lesquels elle a lieu ; dans le respect des droits humains et de l’égalité des genres ; et conformément au principe "ne pas nuire", dans le cas de l’aide humanitaire. Les évaluateurs doivent respecter le droit des particuliers et des institutions de fournir des renseignements à titre confidentiel, et faire en sorte que des données qualifiées de sensibles soient protégées et ne permettent pas de remonter à leur source. Ils doivent en outre valider les déclarations présentes dans les rapports auprès de leurs auteurs. Lorsqu’ils souhaitent utiliser des informations personnelles, les évaluateurs doivent obtenir l’accord éclairé des personnes concernées. Lorsqu’une infraction ou une malfaisance est mise au jour, ce fait doit être signalé discrètement aux organes compétents (par exemple, le bureau d’audit ou d’enquête approprié).