- Créé par Magali LUCY
- Le 21/08/2012
- Dans Education à la citoyenneté mondiale et solidaire
Les résultats du sondage d'opinion 2012 relatif au soutien des Belges à la coopération au développement sont connnus et disponibles en français.
PULSE a réalisé un nouveau sondage auprès de la population belge sur son soutien à la coopération au développement. Le rapport est sorti en juin 2012 et vient d'être traduit en français. Il est disponible sur notre site.
Pulse a comparé les données avec leur baromètre 2010 et un sondage de 2007 réalisé en Flandre. Le principal constat : il y a une baisse incontestable de l'assise sociétale de la coopération au développement en Belgique.
- La population belge est toujours très empathique envers la problématique de la pauvreté au Sud (55%) mais est plus critique au sujet de la pertinence et de l'efficacité sur la coopération au développement.
- La confiance envers certains acteurs de la coopération s'étiole par rapport aux années précédentes; les acteurs auxquels le public accorde le plus de crédit restent toutefois l'ONU (73,4% des répondants trouvent l'instance adéquate) et les ONG (63,9%).
- La population considère les projets concrets dans le Sud comme étant la modalité de coopération au plus grand impact, le lobbying politique et la sensibilisation sont les activités les moins citées.
- La pratique du don est en recul depuis 2007 (de 60% en 2007 à 33% en 2012) même si le montant d'un don moyen croît. La majorité des répondants estiment qu'ils donneraient davantage s'ils avaient la garantie que l'argent profite directement aux gens sur place.
- Les personnes à haut niveau d'études, les jeunes et les croyants restent les catégories de public les plus enclines à soutenir la coopération au développement, aussi à travers un don.
- Les résultats sont globalement plus positifs du côté de la population flamande que francophone.
- Les francophones sont toutefois plus au courant de la coopération au développement, établissent généralement un lien entre la pauvreté dans le Sud et la richesse dans le Nord et font preuve d'un engagement plus actif.
Pulse avance plusieurs explications pour interpréter les résultats à la baisse :
- La crise économique actuelle et particulièrement son effet psychologique (l'inquiétude face à l'avenir entraîne un repli sur soi).
- La diminution du groupe de croyants, catégorie considérée parmi les principaux ardents défenseurs de la solidarité et donateurs les plus généreux.
- Un système de la coopération au développement qui, aux yeux du grand public, a du mal à communiquer ses résultats et pêche par manque de transparence sur les dépenses et leur impact; une responsabilité des médias dont la tendance est de parler des manquements et non des résultats positifs de la coopération au développement.
- Une difficulté des institutions actuelles à maîtriser la complexité des problèmes qui se présentent.