- Créé par Sylvie GRAFFE
- Le 24/11/2015
- Dans Efficacité de l'aide Info à promouvoir
L'UE n'a pas atteint le niveau d'aide au développement qu'elle s'était fixée: un mauvais départ pour les ambitions de l'Agenda 2030.
Malgré les promesses répétées, l'UE dans son ensemble n'a pas tenu ses engagements de consacrer 0.7% du PNB à l'aide au développement. Plus inquiétant encore, CONCORD constate une forte tendance parmi les états membres d'utiliser des budgets destinés au développement à des actions en Europe liées à l'accueil des réfugiés et migrants.
Le 10ème rapport Aidwatch "Looking to the future don't forget the past - l'aide après 2015" est disponible depuis le 24 novembre 2015. Il établit que:
- En tant que groupe, l'UE se situe bien en dessous de sa cible, n'ayant dépensé que 0.42% du PNB en aide, avec seulement 4 des 28 états membres atteignant les 0.7% (le Luxembourg, la Suède, le Danemark et le Royaume Uni ;
- Les budgets de la coopération sont de plus en plus souvent utilisés pour couvrir les coûts liés aux réfugiés et migrants. Le Luxembourg, la Pologne et la Bulgarie ont décidé de ne pas rapporter les coûts liés aux réfugiés en tant qu'ODA. Ce n'est pas le cas de nombreux autres états membres.
- L'aide européenne est encore perçue comme un outil pour pousser aux changements politiques ou à la libéralisation des pays pertenaires. Un grande partie de l'aide reste liées ou est fournie avec un agenda politique "suggéré";
- Les engagements en termes d'aide au développement de la part des états membres risquent également d'être "greenwashed" afin de rencontrer les promesses de financements de problèmes liés au climat aux nations les plus pauvres. Ces engagements pourraient être relabelisés en tant qu'aide aux changements climatiques. De même, les coûts croissants du changement climatique ne devrait pas remplacer les priorités du développement.
Pour accéder au rapport AidWatch_2015.pdf
Pour accéder au communiqué de presse de Concord: http://bit.ly/1N5qbu5