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Vers le développement durable – ODD 8 : Un travail décent pour toutes et tous au sein d'une économie solidaire et durable

  1. Créé par Elsa MALAFOSSE
  2. Le 07/12/2020
  3. Dans ODD
A l’occasion du 5ème anniversaire des Objectifs de développement durable (ODD), nous partageons des initiatives d’OSC qui contribuent de manière efficace et innovante à la réalisation de ces objectifs. Cette semaine, l’ODD8 : travail décent et croissance économique.

Tierra de lucha, se mobiliser pour le travail décent en Colombie

La question du travail décent représente la base de l’action de Solsoc que ce soit au Sud comme au Nord. Les projets s’appuient sur les 4 piliers du travail décent définis par l’Organisation internationale du travail : l’accès à l’emploi, l’accès à la protection sociale, les droits des travailleurs·euses et le dialogue social. « Chez Solsoc, même avant les ODD, nous travaillions déjà beaucoup sur les questions de protection sociale et d’accès à l’emploi, notamment avec l’approche de l’économie sociale et solidaire, comme alternative à la création de revenus, dans un modèle plus inclusif que le modèle libéral capitaliste », précise Aurore Schreiber, chargée de mobilisation.

La contribution de Solsoc à l’ODD 8 se fait par la mise en place de stratégies conjointes avec des syndicats, comme au Burkina Faso, au Burundi, en Bolivie, en Palestine et en Colombie. « Le travail sur la protection sociale, surtout en Afrique, est aussi un des grands axes de notre action », ajoute Aurore. « Nous travaillons aussi beaucoup sur l’accès à la santé et le système de couverture de santé universelle, avec à la fois un renforcement des mutuelles de santé et un plaidoyer politique pour une protection sociale».   

Le travail de Solsoc au Nord est toujours étroitement lié aux actions du Sud : « ce que l’on fait en plaidoyer et en mobilisation est toujours le relai de revendications qui viennent du Sud ». C’est de cette façon qu’ont été utilisés le documentaire et l’exposition Tierra de lucha, faisant le lien entre les problématiques locales en Colombie, le plaidoyer politique, les mandataires politiques et le public. Les deux outils, le documentaire et l’exposition photo, s’inscrivent plus largement dans une campagne sur le travail décent en Colombie. Ils racontent l’histoire de 4 travailleurs·euses : une travailleuse domestique à Medellín, un coupeur de canne à sucre dans la région de Cali, un agriculteur dans la région de Cauca et un jeune syndicaliste à Bogota. « On a fait des projections et débats ici en Belgique avec des publics syndicalistes et associatifs, et des mandataires ont aussi pu le voir, des relais actifs dans les commissions au niveau fédéral et régional. (…) Le lancement du film a eu lieu en même temps que la venue de certains de nos partenaires de Colombie qui ont rencontré des mandataires politiques ici ».

Le documentaire et l’exposition permettent de découvrir des alternatives économiques, sociales et solidaires

Cette campagne a permis de développer des stratégies de mobilisation et de plaidoyer politique portées par Solsoc, FOS et IFSI dans leur programme commun au Nord. Le documentaire et l’exposition permettent de découvrir des alternatives économiques, sociales et solidaires émanant des travailleur∙euse∙s eux∙elles-mêmes, respectueuses de leurs droits et de l’environnement.

Plus d'infos : https://www.solsoc.be/tierra-de-lucha

Voir le film en ligne : https://youtu.be/5Iyh22evUdM

Soutenir les produits laitiers locaux, la promesse d'une économie solidaire et durable

Promouvoir une croissance économique partagée et durable et un travail décent pour toutes et tous se décline aussi par le soutien aux systèmes économiques locaux : en Afrique, l’appui à l’agriculture vivrière et à l’élevage familial représente un enjeu essentiel. Par exemple, en Afrique de l’Ouest, l’agriculture pastorale représente 70 % de la production totale de lait de la région. « Notre zone d’action s’étend au Sahel et dans la région des Grands Lacs : Mauritanie, Bénin, Niger, Mali, Burkina Faso, Rwanda, RDC, Burundi et Ouganda  », nous explique Aude Delcoigne de Vétérinaires Sans Frontières. « Nous intervenons dans des pays aux contextes similaires, avec une majorité d’éleveurs vulnérables aux sécheresses et/ou aux conflits. » Le but : « renforcer durablement les capacités des éleveurs tout en permettant une rémunération correcte de tous les acteurs et en insistant sur l’empowerment des femmes. »

Les formations des femmes au niveau des laiteries favorisent une croissance économique partagée et durable

Avec un appui à l’élevage en Afrique subsaharienne, Vétérinaires Sans Frontières concrétise la poursuite de l’ODD8 en se basant sur le crédo « des animaux sains, des hommes en bonne santé » : dans des pays où des millions de personnes vivent de leur cheptel, élever des animaux en bonne santé est essentiel pour mettre les familles à l’abri de la faim et de la pauvreté. Vétérinaires Sans Frontières soutient la santé animale et l’élevage familial avec des formations, du matériel et des médicaments. Des services vétérinaires privés de proximité sont installés, un système d’information mobile pour les éleveurs transhumants mis en œuvre dans la région du Sahel. «  Notre travail se fait dans le respect de l’approche One Health, en tenant compte des liens évidents entre la santé animale, la santé humaine, et l’environnement. », complète Aude.

Au Sahel, les éleveurs locaux n’arrivent presque plus à vendre leur lait frais. La plupart des produits laitiers sont aujourd’hui composés de lait en poudre bon marché venu d’Europe. Que ce soit au Mali, au Niger ou au Burkina Faso, les centres de collectes de lait de Vétérinaires Sans Frontières offrent une alternative au libéralisme à outrance en rémunérant correctement les éleveurs : le lait est collecté directement chez les éleveurs, qui reçoivent une juste rémunération. Ils peuvent aussi échanger leur lait contre du fourrage de qualité, ce qui améliore la santé des animaux et la production de lait. Les centres de collecte proposent également des formations aux femmes. Elles apprennent à améliorer la qualité du lait et à le transformer en yaourt, fromage ou beurre. « Cela permet de créer des emplois décents localement. Les formations des femmes au niveau des laiteries favorisent aussi la croissance économique : développer une filière lait permet aux éleveurs de vivre plus dignement et de booster l’entreprenariat. »

Développer une filière lait permet aux éleveurs de vivre plus dignement et de booster l’entreprenariat

« L’élevage est vu comme levier de développement, rentable et source de revenus réguliers. Grâce aux centres de collecte et aux formations mais aussi aux marchés à bétail que nous mettons en place, nous aidons les éleveurs à diversifier leurs revenus. », conclut Aude. Vétérinaires Sans Frontières offre un appui à chaque maillon de la filière lait, du producteur jusqu’au consommateur. La population peut ainsi consommer des produits laitiers locaux de qualité, et n’est plus obligée d’acheter du lait en poudre importé. Pour les éleveurs du Sahel et leur famille, les centres de collecte ouvrent la voie d’une meilleure vie, avec un travail décent et la promesse d’une économie locale plus solidaire et durable.

Plus d'infos : https://veterinairessansfrontieres.be/tag/lait/

Campagne "N'exportons pas nos problèmes" sur la surproduction et l'exportation de lait européen : https://www.nexportonspasnosproblemes.org

 

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