- Créé par Lawrence PIETERS
- Le 22/09/2022
- Dans ODD
Le rapport sur les Objectifs de développement durable 2022 dresse un constat alarmant pour la réalisation de l’Agenda 2030. Face aux multiples crises, le Secrétaire général de l’ONU appelle les états à honorer leurs engagements pour sauvegarder les ODD.
Le Rapport 2022 de l’ONU sur les Objectifs de développement durable, qui donne un aperçu des efforts mis en œuvre dans le monde pour atteindre les ODD, dresse un constat alarmant : « Le monde est confronté à des crises et conflits mondiaux en cascade et interdépendants qui mettent en péril les aspirations énoncées dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».
C’est ainsi que plus de 4 années de progrès dans la lutte contre la pauvreté ont été réduites à néant par la covid-19 ; que la pandémie a entraîné une hausse des inégalités ; que les changements climatiques, les conflits et l’inflation menacent la sécurité alimentaire mondiale ; que les écosystèmes et la biodiversité se dégradent à un rythme toujours plus rapide ; ou que les crises touchent toujours de manière disproportionnée les femmes, les enfants et les plus vulnérables.
Face à ces constats et aux multiples crises, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres a appelé à « sauver » les Objectifs de développement durable lors d’un évènement qui marquait le début de l’assemblée générale annuelle des Nations Unies.
« Les gouvernements doivent investir comme jamais auparavant dans la santé, l'éducation et le bien-être de tous, y compris les réfugié·es et les migrant·es », a-t-il souligné.
Le Président de l’Assemblée générale Csaba Kőrösi, a quant à lui rappelé que pour réaliser l’Agenda 2030, « nous avons besoin d'initiatives de la société civile, de la voix et de la passion des jeunes, du soutien du secteur privé mais, surtout, de vous, les États membres, pour tenir les promesses faites ».
À titre d’exemple, cela fait désormais 50 ans que les états les plus riches se sont engagés à dédier 0,7% de leur revenu national brut pour la coopération au développement. Cela reste aujourd’hui une promesse globalement non tenue hormis par quelques pays européens dont la Belgique ne fait malheureusement pas encore partie. Or face à ces crises multiples et à répétition, il n’a jamais été aussi nécessaire d’aider les communautés les plus pauvres et vulnérables. C’est une responsabilité historique et actuelle que la Belgique doit prendre dès maintenant.
En 2020, le gouvernement Vivaldi, sous la pression notamment des fédérations et coupoles des OSC, s’est engagé à atteindre à l’horizon 2030 les 0,7% du Revenu National Brut pour le financement de la coopération et de l’aide humanitaire. Cet engagement a été réitéré en début d’été de cette année. Il est donc impératif que le gouvernement et ses partis de coalition tiennent leurs promesses s’ils veulent rester crédibles. Il sera impossible de résoudre les problèmes actuels en Belgique et dans le monde sans résoudre les causes internationales de ces crises. Ceci ne se fera qu’en investissant sérieusement dans l’atteinte des Objectifs de développement durable.