- Créé par Maria Isabel ANSION
- Le 15/07/2014
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Le Conseil des Affaires Étrangères de mai constate les lacunes financières de l’aide européenne
Extrait de n°60 du Bulletin Une Europe ouverte, rédigé et diffusé par Gérard Karlshauzen au nom de la plate-forme belge auprès de CONCORD.
Le Conseil des Affaires Etrangères (CAF) de l’UE a analysé, lors de sa session de mai, les progrès accomplis en vue de réaliser en 2015 la promesse de dédier 0,7% du PNB à l’aide publique au développement (APD) . Et la situation n’est pas réjouissante. Certes, l’UE reste le plus grand donateur au monde (55,7% de toute l’aide des pays de l’OCDE) : en 2013, elle a apporté 56,5 milliards d’APD, soit 200 millions en plus que l’année précédente, soit encore 0,43% de son PNB. Mais les simulations laissent prévoir qu’en 2015, elle atteindra péniblement 0,45% soit 0,25% en dessous de l’engagement pris il y a déjà bien longtemps. Ces chiffres englobent aussi bien l’aide des Institutions européennes que celle des Etats membres. Au niveau de ces derniers, les chiffres de 2013 restent contrastés. Quatre « bons élèves » dépassent le 0,7% et sont tous en progrès : la Suède (1,02%), le Luxembourg (1%), le Danemark (0,85%) et le Royaume-Uni (0,72%). La Belgique se classe 7ème (en baisse) avec 0,45%. Au bout du classement, on trouve la Croatie et la Roumanie, chacun avec 0,07%.
Remarquons que ces chiffres intègrent ce que les ONG européennes appellent l’aide fantôme, soit des sommes qui ne sont pas des transferts de fonds (annulation de dette, coût des étudiants étrangers...) ainsi que l’aide liée qui oblige les pays bénéficiaires à dépenser les fonds reçus au bénéfice des économies des pays donateurs. On en saura plus prochainement à ce propos car les ONG européennes préparent leur rapport annuel « Aid Watch ».