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Plaidoyer

Environnement : associations en péril

  1. Créé par Magali LUCY
  2. Le 02/10/2025
  3. Dans Info à promouvoir
« Les associations demandent une seule chose : des moyens et des budgets régionaux 2026 à la hauteur des enjeux environnementaux » tel est l’appel du secteur environnemental face aux diminutions et incertitudes financières qui le traversent actuellement. Le Réseau IDée lance une campagne de mobilisation que nous vous invitons à relayer au maximum.

« Alors que les enjeux environnementaux touchent à la fois notre santé, notre économie, notre sécurité alimentaire et notre qualité de vie, les choix budgétaires de nos gouvernements restent largement incohérents » déplore le Réseau IDée. Bien que leurs missions soient essentielles, les associations environnementales et d'éducation relative à l'environnement font en effet face à une précarité financière de plus en plus grande. 

Leur viabilité est fragilisée par les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements régionaux (diminutions de subsides ; non-indexation récurrente des subventions ; suppression de marchés publics et d’appels à projets ; etc.). L’absence de gouvernement de plein exercice à Bruxelles a déjà entraîné des licenciements ou réductions importantes de travail dans le tissu associatif. Les restrictions budgétaires et incertitudes liées à la pérennisation des moyens financiers, notamment en matière de biodiversité, de climat et de développement durable, en Wallonie font également craindre le pire pour la survie économique de ce secteur, en termes d’emplois et donc de services d’intérêt général rendus à la société en matière de transition durable, juste et solidaire.

Un appel à mobilisation est donc lancé : vous pouvez contribuer à relayer au maximum la campagne « Pour des budgets à la hauteur des enjeux environnementaux ! » lancée sur les réseaux sociaux en utilisant le kit' de com' préparé par le Réseau IDée : 

Plus d’infos : https://www.reseau-idee.be/fr/mobilisation

Les organisations de solidarité internationale se mobilisent une fois encore ce 14 octobre à Bruxelles pour défendre la coopération internationale à l’occasion de la manifestation nationale en front commun syndical contre les mesures socio-économiques du gouvernement fédéral.

Le 14 octobre, à l'occasion de la grande manifestation nationale en front commun syndical, les organisations de solidarité internationale se mobiliseront à nouveau pour dénoncer les mesures qui mettent en péril la solidarité internationale et affirmer haut et fort notre attachement au maintien des budgets de la coopération au développement, amputés de 25%, et à la justice sociale.

La marche démarrera à 10h depuis la Gare du Nord à Bruxelles, via la petite ceinture en direction de la Gare du Midi.

Un point de rendez-vous sur place est également prévu à hauteur du n°15 du Boulevard Albert II, pour rassembler le bloc "solidarité internationale".

Votre présence, vos voix et votre solidarité feront toute la différence — ensemble, dans la rue, nous affirmons la solidarité internationale comme valeur partagée !

 

Assises 2025 de la coopération internationale : Déclaration finale

  1. Créé par Lawrence PIETERS
  2. Le 12/09/2025
  3. Dans
Plus de 400 acteurs et actrices de la coopération internationale étaient rassemblé·es les 11 et 12 septembre 2025 à Bruxelles dans le cadre des Assises 2025 de la coopération organisées par le CNCD-11.11.11 et ACODEV, pour affirmer que le désordre mondial actuel nécessite davantage de solidarité internationale, à l'heure où les coupes budgétaires menacent la vie de millions de personnes et déforcent un instrument essentiel pour répondre efficacement aux enjeux mondiaux.

Nous, citoyens et citoyennes, organisations de la société civile, acteurs et actrices de la coopération internationale, réunis les 11 et 12 septembre 2025 à Bruxelles dans le cadre des Assises de la coopération internationale, affirmons que le désordre mondial actuel, illustré par la montée du nationalisme et des idées d’extrême droite, la multiplication des conflits, la guerre commerciale, le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité, les crises alimentaires, les inégalités croissantes, le retour de bâton contre les droits des femmes et le déclin démocratique, nécessite non pas moins, mais plus de solidarité internationale.

Pourtant, la coopération internationale est une des principales cibles de l’agenda national-conservateur. Des coupes sombres sont opérées dans les budgets d’aide au développement des pays donateurs, non seulement aux Etats-Unis, où l’USAID a été brutalement fermée, mais aussi en Europe, et notamment en Belgique, où le gouvernement a décidé de réduire de 25% le budget de la Coopération belge. Ce faisant, les pays donateurs menacent la vie de millions de personnes et se privent d’un instrument essentiel pour répondre efficacement aux enjeux mondiaux.

Malgré ses limites, la coopération au développement contribue à réduire la pauvreté, à améliorer la santé publique et à créer des emplois décents. Elle permet de sauver des dizaines de millions de vies en réduisant la mortalité infantile et maternelle, en enrayant des pandémies et en éradiquant des maladies infectieuses. Elle permet d’augmenter la scolarisation, l’espérance de vie et les investissements productifs. C’est en ce sens un investissement dans la prospérité partagée et la stabilité mondiale qui bénéficie non seulement aux populations des pays partenaires, mais aussi à tous les citoyens et citoyennes du monde.  

La coopération internationale n’est pas seulement utile pour lutter contre la pauvreté. Elle fait aussi partie des instruments à privilégier pour faire face aux enjeux mondiaux, tels que la lutte contre le dérèglement climatique et contre les pandémies, le travail décent, les programmes pour promouvoir la sécurité collective, la démocratie libérale et l’égalité des genres, et plus généralement pour réaliser l’Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable. Cela nécessite de passer définitivement d’une coopération « verticale » (dicter ses priorités la main sur le portefeuille) à une coopération « horizontale » (poursuivre ensemble des objectifs communs tout en prenant en compte les inégalités). 

Le développement est un des trois piliers de l’approche globale des « 3 D » en matière de politique étrangère : diplomatie, défense et développement. La pauvreté est reconnue depuis des décennies comme un facteur majeur d’insécurité dans le monde. C’est pourquoi financer le réarmement des pays de l’OTAN en sacrifiant les budgets d’aide au développement est une dangereuse erreur. La coopération internationale a un rôle majeur à jouer en matière de prévention des conflits, de reconstruction et de développement des pays en situation de post-conflit et, plus généralement, en matière de développement durable – car s’il n’y a pas de développement sans paix, il n’y a pas non plus de paix durable sans développement durable.

Loin de représenter un coût démesuré, l’aide publique au développement ne représente qu’un coût marginal par rapport à d’autres types de dépenses. L’objectif international visant à consacrer 0,7% du revenu national brut des pays donateurs en aide au développement ne représente qu’une fraction de l’objectif de 5% du PIB fixé par l’OTAN en juin 2025 pour les dépenses militaires et de sécurité. Pourtant, l’aide mondiale ne représente en moyenne que moins de la moitié de cet objectif (0,33% en 2024). En réalité, l’aide au développement représente un coût marginal pour un impact économique et social considérable et des dépenses importantes évitées. Elle peut prévenir les crises et épargner des dépenses colossales.

Pour répondre efficacement aux enjeux mondiaux contemporains, la coopération internationale doit se refonder. Le monde dans lequel la coopération au développement est née n’existe plus. Les acteurs et actrices de la coopération internationale font face à des défis majeurs : comment coopérer de manière égalitaire et décoloniale dans un contexte de désoccidentalisation accélérée du monde ? Comment coopérer et renforcer la paix et le développement durable dans un monde de plus en plus conflictuel ? Comment mettre en œuvre des alternatives progressistes et internationalistes dans un contexte où l’espace civique, la démocratie et la solidarité internationale sont de plus en plus menacés partout dans le monde ?

Dans un monde qui se désoccidentalise, il est nécessaire de désoccidentaliser la coopération internationale, afin de mieux intégrer les pays donateurs émergents dans le cadre mondial des objectifs de développement durable et renforcer la voix des pays à faible revenu. Face à la multiplication des conflits, la coopération internationale doit être pleinement intégrée dans une approche « 3D » faisant de l’Agenda 2030 du développement durable un facteur majeur de sécurité mondiale. Face au dérèglement climatique, la justice climatique doit être au cœur des politiques de coopération internationale, selon une approche commune mais différenciée. Dans un monde où les trois quarts de l’humanité vivent dans une autocratie, la coopération internationale doit renforcer les contre-pouvoirs démocratiques dans les pays partenaires, soutenir les organisations de la société civile qui luttent pour le respect des droits et des libertés démocratiques et développer des réseaux internationaux faisant de la promotion des valeurs démocratiques et des droits humains un objectif prioritaire des politiques publiques.  

L’impact positif de l’aide au développement ne doit pas masquer les nombreux obstacles à son efficacité, tels que les effets de dépendance, les conditionnalités contre-productives, la multiplicité des donateurs ayant des vues et des pratiques différentes, ou la mise à l’arrêt subite par les pays donateurs de programmes de développement en cours pour des raisons budgétaires. C’est pourquoi il est primordial de respecter les principes d’efficacité de l’aide et du développement.

Les effets positifs de la coopération internationale sont en outre souvent contrecarrés par les effets contraires découlant des politiques incohérentes des pays donateurs en matière de commerce international et de politique agricole, environnementale, migratoire ou de défense. C’est pourquoi il est crucial de garantir la cohérence des politiques en faveur du développement (CPD), au service d’un juste échange, de systèmes alimentaires justes et durables, de la justice fiscale, climatique et migratoire, et de la paix et la sécurité collective.

Nous, citoyens et citoyennes, organisations de la société civile, acteurs et actrices de la coopération internationale, nous engageons à promouvoir un modèle de société ouverte plutôt que fermée, un monde juste et durable plutôt qu’inégalitaire et insoutenable, la solidarité plutôt que le chacun pour soi, la démocratie libérale plutôt que l’autocratie, l’égalité des genres plutôt que le masculinisme, l’inclusion plutôt que l’exclusion, le droit international plutôt que la loi du plus fort, la prévention des conflits plutôt que la guerre, le multilatéralisme plutôt que le repli nationaliste, la solidarité internationale plutôt que le repli identitaire.

La construction d’alliances citoyennes internationales est un moyen privilégié pour peser sur les enjeux mondiaux. Face aux tentations de repli sur soi, la seule réponse adéquate et durable est le renforcement de la coopération internationale. C’est dans ce but que nous inscrivons nos stratégies et cherchons à développer des synergies à travers l’approfondissement et l’élargissement de coalitions de la société civile et de partenariats internationaux, afin de promouvoir ensemble un monde juste et durable.

Alors que l’aide au développement subit des coupes budgétaires importantes, le CNCD-11.11.11 a publié ce mardi son rapport annuel sur la Coopération belge au développement. Dans un monde qui bascule, la coopération internationale ne doit pas être réduite mais renforcée et adaptée aux mutations en cours pour répondre aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et démocratiques.

Ce mardi 9 septembre, le CNCD-11.11.11 présentait son Rapport 2025 sur la Coopération belge au développement.

Celui-ci analyse les conséquences du basculement du monde qui s’accélère depuis la réélection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et à la montée de l’extrême droite en Europe : repli nationaliste, violation du droit international, multiplication des conflits, réarmement massif, guerre commerciale, coupes dans les budgets d’aide au développement et remise en cause des politiques de développement durable, alors que le dérèglement climatique s’aggrave et que les inégalités se creusent.

Le CNCD-11.11.11 organise ce jeudi 18 septembre un midi-info pour décrypter le contenu de ce rapport.

Coupes budgétaires : la Belgique s’éloigne de ses engagements

Le Rapport dresse aussi le bilan de la Belgique en matière d’aide au développement. D’une part, l’aide belge a augmenté de 15% en 2024, dernière année de législature de la coalition Vivaldi, durant laquelle l’aide belge est passée de 0,41% du RNB en 2019 à 0,48% en 2024. D’autre part, la coalition Arizona a décidé de réduire d’un quart le budget de la Coopération belge durant la législature. « La Belgique opère ainsi un tournant déplorable en tournant ouvertement le dos à l’engagement international de 0,7% en 2030, alors que les besoins sont grandissants dans un monde qui bascule », a dénoncé Arnaud Zacharie, Secrétaire général du CNCD-11.11.11 et auteur du rapport. Dans le même temps, la Belgique, en tant que pays membre de l’OTAN, s’est engagée à mobiliser 2,5 % de son PIB (soit 34 milliards EUR) en dépenses militaires et de sécurité sur dix ans.

« Dans la lutte contre les dépenses publiques et les solidarités au profit d’un modèle de société fondé sur le chacun pour soi et la loi du plus fort, les budgets de la coopération internationale sont une cible privilégiée », a commenté Arnaud Zacharie.

L’utilité de la coopération au développement en chiffres

A cet aune, le Rapport 2025 se penche également sur la remise en cause croissante de l’aide au développement, présentée comme inefficace. Un fact-checking chiffré permet de démontrer combien les arguments des pourfendeurs de l’aide au développement sont erronés, insistent les auteurs. Ainsi, l’aide a contribué à réduire l’extrême pauvreté de 38% à 8% de la population mondiale depuis 1990. D’importants progrès ont été enregistrés, notamment en matière de santé et d’éducation. Loin d’être un coût démesuré pour les finances publiques des pays donateurs, l’aide au développement représente un coût marginal pour un impact économique et social considérable et des dépenses importantes évitées. En effet, selon l’OCDE, chaque dollar investi en prévention des conflits permet d’en épargner 16 à l’avenir. La coopération internationale génère en outre des bénéfices pour les économies des pays donateurs : chaque euro d’aide européenne génère plus d’un euro d’exportations européennes en retour.

Enfin, le Rapport 2025 adresse une série de recommandations à l’intention du gouvernement belge pour renoncer aux coupes sombres dans le budget de la Coopération belge et renforcer son efficacité et sa cohérence dans un monde en mutation.

« L’aide publique au développement demeure un levier essentiel pour faire face aux défis mondiaux contemporains - climat, pandémie, sécurité collective, recul démocratique-, à condition d’être repensée et renforcée. Dans un contexte de basculement du monde et de conflits, elle est un investissement indispensable dans la prospérité partagée et la stabilité mondiale », a conclu Arnaud Zacharie.

Le rapport 2025 de la Coopération belge au développement est téléchargeable ici.

#SupportGenerosity : mobilisons-nous pour la générosité !

  1. Créé par Lawrence PIETERS
  2. Le 27/03/2025
  3. Dans
Vous saviez que la générosité des belges risque d’être punie ? Le nouveau gouvernement prévoit de réduire la diminution d’impôt pour des dons de 45% à 30%, menaçant des centaines d’associations actives dans la solidarité internationale, lutte contre le cancer, pauvreté, environnement, droits humains, culture, aide sociale… Mobilisons-nous pour la générosité en partageant la campagne #SupportGenerosity !

Le nouveau gouvernement belge a décidé de réduire la diminution d'impôt pour les dons de 45% à 30%. Cette mesure fera partie d'une ‘loi-programme’, aux côtés de plusieurs autres mesures fiscales, qui sera soumise au Parlement, probablement dans les prochaines semaines. Par ailleurs, il apparaît que la diminution d’impôt réduite serait déjà appliquée aux dons faits en 2025, c’est-à-dire rétroactivement.

Cette mesure, dénoncée par plus de 400 signataires dans une carte blanche parue dans La Libre, pénalisera des centaines d'associations et de fondations qui dépendent de la solidarité des citoyennes et citoyens pour mener leurs actions au service de l'intérêt général. De plus, le message que cette mesure envoie aux citoyen·nes est profondément inquiétant : au lieu de valoriser la générosité et l'engagement, on l'entrave, comme si l'effort collectif et la solidarité étaient des éléments secondaires.

La générosité doit être encouragée au lieu d’être pénalisée ! C'est pourquoi le secteur associatif se mobilise pour soutenir la générosité avec la campagne #SupportGenerosity.

Participez à l'action !

Plus d'infos : http://supportgenerosity.be

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