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Plaidoyer

Alors que l’aide au développement subit des coupes budgétaires importantes, le CNCD-11.11.11 a publié ce mardi son rapport annuel sur la Coopération belge au développement. Dans un monde qui bascule, la coopération internationale ne doit pas être réduite mais renforcée et adaptée aux mutations en cours pour répondre aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et démocratiques.

Ce mardi, le CNCD-11.11.11 présentait son Rapport 2025 sur la Coopération belge au développement.

Celui-ci analyse les conséquences du basculement du monde qui s’accélère depuis la réélection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et à la montée de l’extrême droite en Europe : repli nationaliste, violation du droit international, multiplication des conflits, réarmement massif, guerre commerciale, coupes dans les budgets d’aide au développement et remise en cause des politiques de développement durable, alors que le dérèglement climatique s’aggrave et que les inégalités se creusent.

Coupes budgétaires : la Belgique s’éloigne de ses engagements

Le Rapport dresse aussi le bilan de la Belgique en matière d’aide au développement. D’une part, l’aide belge a augmenté de 15% en 2024, dernière année de législature de la coalition Vivaldi, durant laquelle l’aide belge est passée de 0,41% du RNB en 2019 à 0,48% en 2024. D’autre part, la coalition Arizona a décidé de réduire d’un quart le budget de la Coopération belge durant la législature. « La Belgique opère ainsi un tournant déplorable en tournant ouvertement le dos à l’engagement international de 0,7% en 2030, alors que les besoins sont grandissants dans un monde qui bascule », a dénoncé Arnaud Zacharie, Secrétaire général du CNCD-11.11.11 et auteur du rapport. Dans le même temps, la Belgique, en tant que pays membre de l’OTAN, s’est engagée à mobiliser 2,5 % de son PIB (soit 34 milliards EUR) en dépenses militaires et de sécurité sur dix ans.

« Dans la lutte contre les dépenses publiques et les solidarités au profit d’un modèle de société fondé sur le chacun pour soi et la loi du plus fort, les budgets de la coopération internationale sont une cible privilégiée », a commenté Arnaud Zacharie.

L’utilité de la coopération au développement en chiffres

A cet aune, le Rapport 2025 se penche également sur la remise en cause croissante de l’aide au développement, présentée comme inefficace. Un fact-checking chiffré permet de démontrer combien les arguments des pourfendeurs de l’aide au développement sont erronés, insistent les auteurs. Ainsi, l’aide a contribué à réduire l’extrême pauvreté de 38% à 8% de la population mondiale depuis 1990. D’importants progrès ont été enregistrés, notamment en matière de santé et d’éducation. Loin d’être un coût démesuré pour les finances publiques des pays donateurs, l’aide au développement représente un coût marginal pour un impact économique et social considérable et des dépenses importantes évitées. En effet, selon l’OCDE, chaque dollar investi en prévention des conflits permet d’en épargner 16 à l’avenir. La coopération internationale génère en outre des bénéfices pour les économies des pays donateurs : chaque euro d’aide européenne génère plus d’un euro d’exportations européennes en retour.

Enfin, le Rapport 2025 adresse une série de recommandations à l’intention du gouvernement belge pour renoncer aux coupes sombres dans le budget de la Coopération belge et renforcer son efficacité et sa cohérence dans un monde en mutation.

« L’aide publique au développement demeure un levier essentiel pour faire face aux défis mondiaux contemporains - climat, pandémie, sécurité collective, recul démocratique-, à condition d’être repensée et renforcée. Dans un contexte de basculement du monde et de conflits, elle est un investissement indispensable dans la prospérité partagée et la stabilité mondiale », a conclu Arnaud Zacharie.

Le rapport 2025 de la Coopération belge au développement est téléchargeable ici.

#SupportGenerosity : mobilisons-nous pour la générosité !

  1. Créé par Lawrence PIETERS
  2. Le 27/03/2025
  3. Dans
Vous saviez que la générosité des belges risque d’être punie ? Le nouveau gouvernement prévoit de réduire la diminution d’impôt pour des dons de 45% à 30%, menaçant des centaines d’associations actives dans la solidarité internationale, lutte contre le cancer, pauvreté, environnement, droits humains, culture, aide sociale… Mobilisons-nous pour la générosité en partageant la campagne #SupportGenerosity !

Le nouveau gouvernement belge a décidé de réduire la diminution d'impôt pour les dons de 45% à 30%. Cette mesure fera partie d'une ‘loi-programme’, aux côtés de plusieurs autres mesures fiscales, qui sera soumise au Parlement, probablement dans les prochaines semaines. Par ailleurs, il apparaît que la diminution d’impôt réduite serait déjà appliquée aux dons faits en 2025, c’est-à-dire rétroactivement.

Cette mesure, dénoncée par plus de 400 signataires dans une carte blanche parue dans La Libre, pénalisera des centaines d'associations et de fondations qui dépendent de la solidarité des citoyennes et citoyens pour mener leurs actions au service de l'intérêt général. De plus, le message que cette mesure envoie aux citoyen·nes est profondément inquiétant : au lieu de valoriser la générosité et l'engagement, on l'entrave, comme si l'effort collectif et la solidarité étaient des éléments secondaires.

La générosité doit être encouragée au lieu d’être pénalisée ! C'est pourquoi le secteur associatif se mobilise pour soutenir la générosité avec la campagne #SupportGenerosity.

Participez à l'action !

Plus d'infos : http://supportgenerosity.be


Aux côtés de près de 500 signataires issu·es du monde associatif et de la Coalition Impact, nous demandons au gouvernement "Arizona" de revoir son projet de faire passer la réduction fiscale accordée aux dons de 45 % à 30 %. Ce choix menace 2500 associations et fondations qui dépendent de la solidarité des citoyennes et citoyens pour mener leurs actions au service de milliers de bénéficiaires et du bien commun.

Dans une carte blanche parue aujourd'hui dans La Libre, près de 500 signataires issu·es du monde associatif demandent au gouvernement "Arizona" de revoir son projet de faire passer la réduction fiscale accordée aux dons de 45 % à 30 %. Ce choix menace 2500 associations et fondations qui dépendent de la solidarité des citoyennes et citoyens pour mener leurs actions au service de l'intérêt général tels que des services d'urgence, du soutien aux personnes âgées, des actions contre la pauvreté, en faveur de l'environnement et bien plus encore.

Nous vous invitons à partager cette carte blanche ainsi que les posts Facebook et LinkedIn !

 

Plus d'un million de belges soutiennent 2500 associations

Aujourd’hui, une intention de la coalition gouvernementale “Arizona” ébranle une partie essentielle de notre tissu social : la générosité des Belges et les nombreuses associations qui en bénéficient. À la page 40 de l’accord de gouvernement, un changement majeur est annoncé : la diminution d’impôt accordée aux dons devrait passer de 45% à 30%. Une diminution qui, d’après les déclarations dans le parlement, est déjà le fruit d’un compromis. Ce compromis menace la vitalité de 2500 associations et fondations qui dépendent pour partie de la solidarité des citoyennes et citoyens pour mener leurs actions au service de l’intérêt général.

La Belgique a toujours été un modèle de générosité. La solidarité citoyenne se déploie à travers un secteur associatif vaste et varié, qui touche à une multitude de domaines essentiels. Cela va des organisations comme l’Institut de médecine tropicale, qui travaille sur des maladies infectieuses à l’échelle mondiale, en passant par des acteurs comme la Fondation contre le Cancer qui soutient la recherche scientifique sur le cancer jusqu’à d’autres associations comme les Restos du Cœur, la Croix-Rouge, Amnesty International, diverses associations pour la protection de la nature et l’environnement, et de nombreuses ONG à une multitude de fondations philanthropiques et associations caritatives de taille plus ou moins importante.

C’est ainsi que l’engagement financier de plus d’un million de ménages belges soutient des causes aussi diverses que la protection des animaux, la recherche scientifique sur des maladies, la protection des droits humains, la santé, l’inclusion sociale, la solidarité internationale, ou encore l’aide aux plus démunis. Ces associations et fondations sont le reflet d’une société qui choisit de s’unir pour améliorer le bien-être collectif.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023, les Belges ont fait pour un total de 362 millions d’euros des dons de plus de 40 euro à des associations. Une générosité qui a doublé en dix ans. En 2013, les dons représentaient environ 175 millions d’euros. Cette mesure va toucher directement 1,04 million de ménages belges qui donnent en moyenne plus de 350 euros par an à 2500 associations ou fondations, qui sont soit désignées par la loi soit bénéficiant de l’agrément fiscal. Cet élan de générosité a toujours été soutenu par des politiques publiques comme la diminution d’impôt, qui a par ailleurs permis une mobilisation plus forte pendant la crise du COVID-19, avec un taux de 60%, le gouvernement d’alors souhaitant inciter les citoyennes et citoyens belges à contribuer davantage face à l’urgence.

Une économie de bout de chandelle

Aujourd’hui, cependant, le gouvernement opte pour une réduction de cette incitation fiscale, de 45% à 30%. Ce changement ne va pas rapporter tant que cela au budget de l’Etat. Selon les dires du ministre Jambon à la Chambre, l’économie réalisée représenterait 40,26 millions d’euros par an sur des économies budgétaires à réaliser de plusieurs milliards. Une économie de bout de chandelle, donc, pour les budgets publics : elle aura par contre des conséquences dramatiques pour plus de 2500 associations et fondations, et surtout les bénéficiaires de nos actions. Derrière chaque don, il y a des vies, des recherches scientifiques essentielles, des projets de prévention et de soin, des combats pour les droits humains, des initiatives d’insertion sociale, des services d’urgence, des soutiens aux personnes âgées, des programmes éducatifs, des actions contre la pauvreté, en faveur de l’environnement, et bien plus encore.

Cette diminution de la réduction fiscale ne touche pas seulement les associations de grande taille, mais également des structures plus petites, souvent locales, gérées par des bénévoles, qui rendent des services de proximité essentiels. Cette mesure menace donc un écosystème de solidarité d’une richesse incomparable, où chaque organisation, quelle que soit sa taille, joue un rôle crucial dans le tissu social du pays.
Le message que cette mesure envoie aux citoyennes et citoyens est profondément inquiétant : au lieu de valoriser la générosité et l’engagement, on l’entrave, comme si l’effort collectif et la solidarité étaient des éléments secondaires.

C’est pourquoi, en tant que secteur associatif unifié, nous demandons instamment au gouvernement de revoir cette intention. Derrière chaque don se cache une cause importante, qu’il s’agisse de soigner, d’éduquer, de protéger ou d’aider. Ces actions ne peuvent pas être mises en péril sous prétexte d’une économie qui, au final, s’avère fort minime par rapport aux bénéfices sociaux qu’elle génère.

Soutenir la solidarité

Soutenir la solidarité est un acte essentiel dans un monde incertain. Nous appelons donc à un geste constructif : maintenir une diminution d’impôt suffisante pour encourager la générosité des ménages belges et garantir la pérennité des services essentiels fournis par les associations. Ce geste, nous en sommes convaincus, est essentiel et est un pari sur un avenir plus solidaire, inclusif et humain.

Découvrez le nouveau rapport FOCUS

  1. Créé par Lawrence PIETERS
  2. Le 12/03/2025
  3. Dans
Avec le rapport FOCUS 2024, ACODEV met en lumière la contribution indispensable de la société civile à la solidarité internationale et à la coopération belge, mais aussi ses réalités et ses enjeux.

Pour la troisième année consécutive, ACODEV publie son rapport FOCUS. Ce rapport a pour but d’illustrer l’action des organisations de la société civile (OSC) belges actives dans la solidarité internationale à travers une carte d’identité du secteur, un focus géographique et un focus thématique liés à l’actualité et aux enjeux du moment de notre secteur.

C’est ainsi que notre focus géographique est consacré à la Palestine où, face à une crise humanitaire sans précédent, les OSC belges, leurs partenaires locaux et leurs personnels ont poursuivi leurs actions de solidarité afin de soutenir les civil·es, tout en œuvrant à la paix et à une résolution du conflit.

Notre focus thématique s’intéresse quant à lui au rôle et aux initiatives des OSC et de leurs partenaires locaux pour des projets de Digital for Development (D4D) inclusifs et qui contribuent au développement durable.

 

Téléchargez le rapport FOCUS et découvrez des projets, des chiffres et des succès concrets des OSC belges qui contribuent à réduire les inégalités et à changer la vie quotidienne de milliers de personnes dans les pays partenaires de la Belgique !

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