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CONCORD

Une Europe ouverte sur le monde n°47

  1. Créé par Justine DI PRIMA
  2. Le 02/05/2012
  3. Dans
Vous êtes en charge de plaidoyer auprès des institutions européennes, cet article vous concerne!

Informations fournies par Gerard Karlshausen

L’année 2012 sera importante pour les relations entre l’Europe et l’Amérique latine. D’abord parce que le programme pour le changement (agenda for change) promu par le Commissaire au Développement et le prochain cadre financier de l’UE en débat actuellement risquent bien de remodeler fortement la coopération entre les deux continents. Ensuite, parce que d’importants accords entre l’Europe et, d’une part, la Colombie et le Pérou, d’autre part, l’Amérique centrale sont en voie de ratification parlementaire. Ils inquiètent fortement les sociétés civiles des deux continents. Enfin parce que ces dernières comptent bien préparer cette année le Sommet UE-CELAC (Communauté d’Etats Latino-américains et Caraïbes) annoncé pour janvier prochain notamment lors d’un forum de la société civile en septembre.

Certes, les relations entre l’Europe et le reste du monde ne seront pas oubliées. Notamment parce que sous l’accord de Cotonou tant la programmation du 11ème Fonds Européen de Développement (FED) que la poursuite assez chaotique des négociations en vue d’aboutir à des accords de partenariat économique (APE) avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) vont retenir toute l’attention. Ici aussi, « programme pour le changement» et « cadre financier » joueront un rôle important.

Des débats toujours placés sous le signe d’une recherche de cohérence des politiques européennes en faveur du développement, un thème qui marquera notamment en mai le Conseil européen des Affaires étrangères et l’Assemblée parlementaire paritaire UE-ACP.

  • Au rayon de la coopération :

- Les ONG européennes donnent leur point de vue sur le nouveau cadre financier de l’Union
- Cohérence et Conseil de mai : des conclusions séparées ?
- Quelle place pour la société civile dans les politiques européennes de coopération ?

  •  Au rayon des Accords bilatéraux

- Onzième FED et programme pour le changement : des liaisons dangereuses ?
- Des accords de partenariat économique de plus en plus confus

  •  Au rayon des mobilisations

- Mobilisations générales contre les accords entre l’UE, l’Amérique centrale, la Colombie et le Pérou
- Multiples activités autour de l’Assemblée Parlementaire Paritaire danoise
- Septembre 2012 : rencontre entre société civile européenne et latino-américaine

Ce bulletin est disponible via http://www.cncd.be

L'UE n'a pas atteint le niveau d'aide au développement qu'elle s'était fixée: un mauvais départ pour les ambitions de l'Agenda 2030.

Malgré les promesses répétées, l'UE dans son ensemble n'a pas tenu ses engagements de consacrer 0.7% du PNB à l'aide au développement. Plus inquiétant encore, CONCORD constate une forte tendance parmi les états membres d'utiliser des budgets destinés au développement à des actions en Europe liées à l'accueil des réfugiés et migrants.

Le 10ème rapport Aidwatch "Looking to the future don't forget the past - l'aide après 2015" est disponible depuis le 24 novembre 2015. Il établit que:

  • En tant que groupe, l'UE se situe bien en dessous de sa cible, n'ayant dépensé que 0.42% du PNB en aide, avec seulement 4 des 28 états membres atteignant les 0.7% (le Luxembourg, la Suède, le Danemark et le Royaume Uni ;
  • Les budgets de la coopération sont de plus en plus souvent utilisés pour couvrir les coûts liés aux réfugiés et migrants. Le Luxembourg, la Pologne et la Bulgarie ont décidé de ne pas rapporter les coûts liés aux réfugiés en tant qu'ODA. Ce n'est pas le cas de nombreux autres états membres.
  • L'aide européenne est encore perçue comme un outil pour pousser aux changements politiques ou à la libéralisation des pays pertenaires. Un grande partie de l'aide reste liées ou est fournie avec un agenda politique "suggéré";
  • Les engagements en termes d'aide au développement de la part des états membres risquent également d'être "greenwashed" afin de rencontrer les promesses de financements de problèmes liés au climat aux nations les plus pauvres. Ces engagements pourraient être relabelisés en tant qu'aide aux changements climatiques. De même, les coûts croissants du changement climatique ne devrait pas remplacer les priorités du développement.

Pour accéder au rapport AidWatch_2015.pdf
Pour accéder au communiqué de presse de Concord: http://bit.ly/1N5qbu5

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