- Créé par Lawrence PIETERS
- Le 02/10/2018
- Dans Efficacité de l'aide Actualités
Le Rapport du CNCD-11.11.11 pointe une nouvelle baisse de l’aide belge, mais aussi des problèmes d’incohérence, notamment en matière migratoire et climatique
Le Rapport 2018 du CNCD-11.11.11 souligne plusieurs aspects positifs de la Coopération belge, dont le fait que l’aide belge est quasi-totalement déliée et qu’elle vise en priorité les pays les plus pauvres et les États fragiles. Toutefois, l’aide belge au développement a baissé de 6% entre 2016 et 2017, passant de 2,08 à 1,96 milliards EUR et de 0,49% à 0,45% du revenu national brut, loin de l’objectif international des 0,7%, alors que de nouvelles coupes budgétaires sont prévues en 2018 et 2019 dans l’accord de gouvernement. La Belgique dégringole ainsi à la 11e place du classement mondial des donateurs et tombe sous la moyenne européenne. Cette diminution s’explique principalement par les coupes budgétaires qui se sont multipliées ces dernières années. L’aide publique au développement est l’une des principales variables d’ajustement budgétaire du gouvernement belge. Par ailleurs, la Belgique reste la première destinataire de sa propre aide au développement suite à la comptabilisation des frais des demandeurs d’asile.
Le Rapport analyse également le projet de loi sur la politique belge de développement, qui est en cours de discussion au Conseil des ministres et ouvre la porte à l’instrumentalisation de l’aide au service des politiques migratoires restrictives.
Selon Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11 : « Nous voyons poindre la volonté d’utiliser l’aide au développement pour promouvoir le secteur privé des pays donateurs et lutter contre les migrations. Or il est important de rappeler que la boussole de la coopération au développement doit rester l’atteinte des Objectifs de développement durable des Nations Unies, pas les intérêts des bailleurs. »
Le Rapport 2018 sur l’aide belge au développement est disponible sur le site du CNCD.