ACODEV représente les Organisations de la Société Civile (OSC) actives dans la coopération au développement.
OSC ou ONG ?
Aux yeux du grand public, la coopération au développement et l’aide humanitaire sont souvent associées aux ONG, les Organisations Non Gouvernementales. Formulé pour la première fois en 1945 par le Conseil économique et social (Ecosoc) de l’ONU, le terme d’ONG visait initialement à distinguer les organisations gouvernementales des organisations non gouvernementales. Une ONG est en effet autonome et indépendante des gouvernements. Cependant, il n’existe pas de définition légale d’une ONG au niveau international ou national.
En Belgique, les ONG ont un statut juridique d’ASBL. Ces ASBL peuvent demander à être reconnues par le Ministre de la Coopération au Développement afin de pouvoir introduire des demandes de subsides sur le budget de la Coopération au développement. Depuis l’Arrêté royal de 2016 sur la coopération au développement, on parle "d'accréditation". Elles sont alors reconnues comme "Organisation de la Société Civile Accréditée" (OSC).
D’autres organisations peuvent prétendre à cette accréditation, notamment des syndicats et des associations de migrants.
Les ONG, syndicats et association de migrants actifs dans la coopération au développement sont ainsi réunies sous la bannière d’Organisations de la Société Civile (OSC).
Ce terme est également utilisé dans le vocabulaire international du développement. En rassemblant en son sein ces trois types d’organisations, ACODEV fédère et représente donc les OSC.
Une grande diversité
Nées avant les années 60, les OSC belges se comptent encore, au début des années 1990, à plus de 250. Ce n’est qu’à la suite de réglementations successives que leur nombre s’est vu progressivement limité : la barre des exigences pour bénéficier des deniers de l’Etat n’ayant cessé d’augmenter.
Il n’empêche qu’à l’instar du paysage associatif mondial, complexe et vaste, celui des OSC belges est caractérisé par une très grande diversité de champs d’action, d’objectifs et de moyens. S’y rencontrent, en effet, des OSC d’obédience, de taille et de budget divers. Alors que les unes sont régionales, certaines ont gardé une structure fédérale et bilingue, tandis que d’autres s’inscrivent dans un réseau international. Certaines font du développement à long terme tandis que les autres ont pris pour champ d’action principal l’« urgence ». A côté de celles qui sont multi-fonctionnelles, d’autres se concentrent sur une thématique ou un secteur ou encore affichent un objectif ciblé sur un pays. Les critères pouvant bien sûr s’additionner.
Des caractéristiques communes
Malgré cette hétérogénéité, le secteur de la coopération non gouvernementale respecte un certain nombre de principes de base et se définit autour de caractéristiques communes sur lesquelles les OSC belges fondent leur identité.
Une OSC est une entité non-étatique et sans but lucratif dans laquelle des personnes s'organisent pour poursuivre des objectifs ou des idéaux communs.
Ces objectifs et idéaux peuvent être de différents ordres :
• la lutte contre la pauvreté et contre les inégalités dans les pays du Sud
• la protection de l’environnement au Nord comme au Sud
• la sensibilisation et éducation des populations du Nord
• les actions humanitaires dans des situations d’urgence
• la défense des Droits de l’Homme
Une OSC est autonome et indépendante des gouvernements nationaux ou supranationaux. Elle peut recevoir des subsides publics mais elle définit ses stratégies et approches de manière indépendante.
Qu’elle travaille au Nord ou au Sud, une OSC de développement s'engage pour un monde et des rapports Nord-Sud solidaires. Elle crée des partenariats et des alliances basés sur des valeurs, des objectifs et des activités communes. L'expertise des OSC provient de la réalité du terrain, ce qui leur permet de mieux comprendre les problèmes, de mieux communiquer sur les défis et d’innover dans les solutions.
Les OSC en chiffres
L’ensemble des 74 OSC belges accréditées met en œuvre des programmes dont le budget total avoisine les 350 millions d'euros par an (apport privé, subventions belges et européennes). Le secteur emploie plus de 2000 personnes en Belgique, environ 600 expatriés et plus de 8000 membres de personnel local (chiffres 2016, voir notre page transparence pour plus d’informations).