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Questions fréquemment posées

  1. L’objectif d’un séjour d’immersion est formateur pour les participant-e-s mais qu’en est-il de l’aide à la population locale ?
  2. Pourquoi une préparation des participant-e-s avant le départ ? Le séjour sur place n’est-il pas suffisamment « formateur » ?
  3. Quelle est la plus-value d'organiser le séjour avec une ONG spécialisée ?
  4. Vers qui se tourner pour préparer au mieux le groupe si le séjour est organisé en dehors de l’appui d’une ONG spécialisée ?
  5. Les participant-e-s doivent-ils-elles faire preuve de compétences particulières pour partir ?
  6. Quelles sont les compétences requises pour partir en tant que personne encadrante ?
  7. Financièrement, à quoi faut-il s’attendre ?
  8. Quel est le rôle des organisations locales dans la préparation et le déroulement du séjour ?
  9. Quels types d’action peuvent être entrepris au retour, pour aller plus loin à titre personnel ou pour sensibiliser d’autres ?
  10. Qu’en est-il de la réciprocité ou immersion au Nord ?

1. L'objectif d'un séjour d'immersion est formateur pour les participant-e-s mais qu'en
est-il de l'aide à la population locale ?

Le séjour n’a pas pour fonction première de contribuer à de l’aide humanitaire. Les effets sont pourtant réels pour la population locale. Ceux-ci sont à la fois directs (déconstruction des stéréotypes, création d’une dynamique de solidarité, etc.) et indirects (création d’une citoyenneté mondiale et solidaire ; changements sociopolitiques à long terme, etc.).

Lorsque le séjour d’immersion est organisé autour de la participation à un projet concret au Sud (ex. Campschantiers), il y a certes un petit appui concret mais il s’agit avant tout d’une porte d’entrée pour susciter la rencontre interculturelle et la réflexion sur le développement.

2. Pourquoi une préparation des participant-e-s avant le départ ? Le séjour sur place
n’est-il pas suffisamment « formateur » ?

Sans préparation un séjour dans le Sud peut apporter des effets non désirés :

  • des déceptions/frustrations face à des attentes trop ambitieuses
  • un renforcement des stéréotypes suite à un choc culturel trop important et mal interprété
  • un repli sur soi ;
  • une image négative auprès de la population d’accueil ;
  • des effets indésirables sur le contexte local

Les préparations au départ visent une information, une prise de conscience et un engagement en faveur de la solidarité internationale. Elles permettent plus particulièrement :

  • de calibrer les attentes des participant-e-s face au séjour, les attentes couvertes et non couvertes,les limites du projet ;
  • de travailler avec chacun ses représentations mentales, ses stéréotypes, prendre conscience de ses valeurs, etc. ;
  • d’approfondir une réflexion sur les enjeux globaux, les rapports Nord/Sud, la citoyenneté active, des thèmes spécifiques, etc. ;
  • de préparer au choc culturel émotionnel
3. Quelle est la plus-value d'organiser le séjour avec une ONG spécialisée ?

Les ONG spécialisées assurent, en tout ou en partie, la mise en œuvre du processus éducatif : préparation au séjour – encadrement sur place – débriefing au retour. L’accompagnement est le plus personnalisé possible.

Collaborer avec une ONG peut présenter les atouts suivants :

  • une expérience de longue date dans la préparation et l’encadrement des séjours d’immersion ;
  • une offre de formation au départ ;
  • la mise en contact des participant-e-s avec des acteurs du Sud ;
  • un accompagnement pédagogique de qualité, la mobilisation de méthodes pédagogiques interactives et participatives,
  • une expérience locale de projets de coopération au développement, etc.;
  • une démarche continue de réflexion sur la qualité des séjoursd’immersion.

Plus d'infos : liste des ONG organisant des séjours d'immersion

4. Vers qui se tourner pour préparer au mieux le groupe sans l’appui d’une ONG spécialisée ?

Plusieurs associations non spécialisées dans les séjours d'immersion organisent des formations sur les enjeux liés à la rencontre interculturelle ou sur des thématiques spécifiques.

Pour les connaître : Consultez la liste des ONG organisant des formations sur le site ou retrouvez-les sur www.train2dev.be.

5. Les participant-e-s doivent-ils-elles faire preuve de compétences particulières pour partir ?

  • La motivation est souvent le principal critère
  • D’autres attitudes facilitent le séjour : capacité d’écoute, d’échange, d’adaptation, maturité s’il s’agit de jeunes participant-e-s, etc.
  • Des compétences plus particulières comme la langue du pays d'accueil sont parfois également demandées

6. Quelles sont les compétences requises pour partir en tant que personne encadrante ?

  • Les mêmes compétences que celles demandées aux participant-e-s
  • bonne perception des enjeux du développement,
  • sensibilité pour les démarches interculturelles
  • capacité de gestion et d’animation de groupe.

Pour aller plus loin consultez la liste des ONG qui organisent des formations et/ou le site de www.train2dev.be un répertoire de formations courtes pour adultes sur le développement (en cours de développement).

7. Financièrement, à quoi faut-il s’attendre ?

Les frais de voyage (billet d’avion, frais de passeport et visa, vaccins, etc.) ainsi que les coûts de séjour sur place sont la plupart du temps à charge des participant-e-s.

Dans le cadre de certains séjours d’immersion, il est prévu que le groupe s’organise pour récolter des fonds. Ceux-ci serviront à alléger les coûts et/ou seront affectés au projet des partenaires du Sud après concertation avec eux.

8. Quel est le rôle des organisations locales dans la préparation et le déroulement du séjour ?

Le partenaire du Sud doit être impliqué dans toutes les phases du projet, de la conception à la  mise en oeuvre et le suivi :

  • construction collective du projet et du parcours pédagogique;
  • prise de responsabilité partagée sur les résultats ; éventuellement dans la continuité des actions au-delà du séjour ;
  • définition (éventuelle) de l’objet du séjour et son programme ;
  • participation (éventuelle) à la préparation du groupe avant le départ (il faut que le partenaire soit présent en Belgique à ce moment-là) ;
  • encadrement du séjour sur place, en collaboration avec l’ONG belge et/ou le porteur du projet, mise en contact avec les associations locales visitées, etc. ;
  • sensibilisation/formation des publics locaux qui participeront aux échanges pendant le séjour d’immersion ;
  • participation au débriefing sur place, à la fin du projet et avant le retour en Belgique ;
  • maintien des contacts, engagement possible dans une relation de plus long terme avec le groupe.

9. Quels types d’action peuvent être entrepris au retour, pour aller plus loin à titre personnel ou pour sensibiliser d’autres ?

Les actions au retour peuvent être diverses :

  • témoignages/partages avec la communauté scolaire/universitaire,
  • organisation de conférences-débats,
  • engagement bénévole/professionnel pour sensibiliser à son tour , suivi d’une
  • formation complémentaire,
  • mobilisation dans une action de plaidoyer politique,
  • réalisation de microprojets,
  • etc.

Cet investissement peut se faire de manière autonome ou avec l'accompagnement d'une ONG. Les ONG d’éducation au développement (d'ACODEV) peuvent renseigner sur les pistes d’engagement  et proposer des rencontres avec des acteurs porteurs de projets solidaires.

10. Qu’en est-il de la réciprocité ou immersion au Nord ?

Le sens de la mobilité reste majoritairement orienté du Nord vers le Sud. Certaines ONG expérimentent toutefois l'accompagnement de projets de mobilité Sud-Nord ou Sud-Sud qui permettent aux citoyen-n-e-s du Sud de se déplacer pour découvrir d’autres réalités proches ou lointaines. Il s’agit là d’une piste afin de renforcer la réciprocité des relations et la valeur ajoutée pour les acteurs du Sud impliqués dans la collaboration.